Un édit publié par le rabbin Avi Ronzki, général de brigade, destiné aux troupes sionistes à l'occasion de ce premier anniversaire, exige qu'il n'y ait aucune pitié ni aucune compassion envers les Palestiniens. L'édit mentionné dans les médias sionistes, déclare que «le but de la guerre récente sur Ghaza visait à détruire et anéantir l'ennemi, à ne pas faire de prisonniers». Il poursuit en disant qu'«environ 80 avions ont attaqué différentes cibles dans Ghaza, puis les chars ont commencé leur assaut. Nous avons combattu les gentils avec toute notre volonté et toute notre force». Oren Yiftahel, professeur de sciences politiques à l'université Ben Gourion du Néguev, a décrit les atrocités sionistes pendant la guerre. «On s'attendait à ce comportement et à un prolongement de la politique sioniste qui veut l'anéantissement du peuple palestinien, en effaçant son histoire et son existence. Le sionisme nie les droits légitimes du peuple palestinien, qui sont fondamentalement les leurs et ne dépendent pas d'un bon-vouloir israélien». Yiftahel a soutenu dans un article publié par le quotidien israélien Haaretz que «l'invasion israélienne de Ghaza n'était pas une opération purement militaire pour mettre fin aux attaques de missiles, ou une tentative de rétablir la capacité de dissuasion d'Israël, ou même une tentative pour imposer un ordre sur un autre et renverser le gouvernement élu du Hamas. La guerre est la continuation d'une stratégie de longue date de refuser, d'effacer et d'éliminer toute référence historique aux Palestiniens et à leur existence». Yiftahel a en outre accusé les Israéliens dans leur ensemble d'avoir participé pleinement à ce complot contre les Palestiniens, notant que les politiciens, les artistes, les médias, les chercheurs des universités ainsi que les intellectuels avaient appuyé cette guerre avec enthousiasme. Yiftahel affirme de même que la guerre d'Israël contre Ghaza, et précisément contre le Hamas, était une réaction à l'arrivée du Hamas au pouvoir qui aurait rendu obsolète une solution à deux Etats. «Cette situation est idéale pour Israël, parce que cela signifie qu'il peut poursuivre son projet de colonisation sur une période indéterminée», a-t-il déclaré. Toujours selon Yiftahel, la nomination, comme Premier ministre du gouvernement du Hamas, d'Ismaïl Haniyeh qui est né dans une famille de réfugiés donne aux Palestiniens une autre raison de ne pas céder sur le droit au retour des réfugiés palestiniens que le régime sioniste considère comme une question qui menace ses fondements. «Au lieu d'affronter la réalité avec toutes ses complications, ce régime a recours au terrorisme d'Etat», écrit Yiftahel. «Plus de balles, plus d'explosifs, tuer des enfants et incendier les villes ne permettra pas de faire taire l'Histoire. Le temps perdu au profit des tambours de guerre sera regagné après qu'ils auront été chassés.» (Suivra)