Si l'on se réfère à certains médias occidentaux, la diabolisation des musulmans et du monde arabe en général nourrit l'indifférence envers le sort des Palestiniens, plus particulièrement, des Ghazaouis. Cette tendance répète consciemment ou non la propagande véhiculée par le régime sioniste et son inconditionnel allié, en l'occurrence les Etats-Unis. En ce qui a trait au conflit palestino-sioniste, les médias canadiens viennent de se distinguer en servant de porte-voix à la propagande sioniste, tout en occultant certains sujets qui permettraient de mieux comprendre le conflit, en employant des termes péjoratifs et en prenant davantage position en faveur de ce régime d'apartheid. La soi-disant «guerre contre le terrorisme» qui, à mesure qu'elle se radicalise, se transforme en un racisme politiquement correct envers le monde arabe et les musulmans, est devenue un écran de fumée opaque, voué à écarter la cause même du terrorisme : la politique étrangère des Etats-Unis et leur inflexible soutien à la politique étrangère sioniste «la seule démocratie au Moyen-Orient». «Ce régime n'est pas une démocratie. C'est un Etat profondément raciste et terriblement discriminatoire. En réalité, il s'agit d'un Etat colonialiste qui essaie d'élargir son territoire», estime Daniel Saykaly, de l'Organisation des droits de la personne Palestiniens et Juifs Unis (PAJU). Depuis les attaques du 11 septembre, le non-respect des droits humains et civiques, bref de tous les droits, se justifie par le combat contre le terrorisme, ce monstre tentaculaire qui ne connaît aucune frontière, l'ennemi idéal pour quiconque a des visées impérialistes, et contre lequel les sionistes «mènerait» depuis sa naissance une lutte apparemment sans fin pour sa survie. Or, si cette guerre s'attaque à une conséquence, «le terrorisme», elle évite à tout prix de mentionner sa cause. La politique étrangère étatsunienne est largement responsable du «terrorisme» au Moyen-Orient sur plusieurs plans. D'abord par la création et (ou) le financement de mouvements terroristes ou radicaux, ensuite par ses interventions militaires illégales menant à des insurrections – que l'on pourrait qualifier de «légitime défense», mais que l'on appelle «terrorisme», dans le but très peu subtil de discréditer «l'ennemi» dès le départ – et finalement par son soutien indéfectible au régime sioniste. De la même manière, la politique étrangère sioniste, qui fait fi du droit international et des résolutions de l'ONU depuis déjà plus de 60 ans (33 résolutions non respectées au total), suscite énormément de colère chez ses voisins, principalement chez les Palestiniens. Doit-on s'attendre à ce qu'il n'y ait aucune résistance parmi les opprimés ? Alors, si ce régime prétend lutter contre le terrorisme, il faut d'abord qu'il respecte le droit international et les résolutions de l'ONU. Or, ce n'est pas et ce ne sera pas malheureusement pas le cas, du moment que la naissance du terrorisme a été initiée par le mouvement sioniste bien avant l'occupation de la Palestine. Quels arguments pourraient nous citer ces médias canadiens (ou plutôt ces perroquets) qui semblent drôlement ignorer l'histoire de la Palestine ?