, C'est le premier ressortissant européen exécuté en Chine, depuis 50 ans. Gordon Brown s'est dit «scandalisé» et «déçu». La Chine a exécuté le ressortissant britannique Akmal Shaikh, 53 ans, condamné à mort pour trafic de drogue et présenté comme malade mental par sa famille, malgré d'ultimes appels à la clémence. La Chine a, officiellement, annoncé que l'exécution avait eu lieu par injection. Shaikh, père de trois enfants, est le premier ressortissant européen exécuté en Chine, depuis 50 ans, selon Reprieve, une ONG d'aide juridique basée à Londres. La famille du condamné a fait part de «son chagrin» face au refus chinois de faire preuve de clémence. Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, qui se dit «scandalisé et déçu» par cette exécution, est «particulièrement préoccupé par le fait qu'aucune évaluation de la santé mentale (du condamné) n'ait été menée». Parents et amis d'Akmal Shaikh affirmaient, en effet, que ce dernier souffrait de troubles bipolaires. Un expert consulté par les autorités britanniques évoque, lui, la schizophrénie. Il rêvait de devenir une star. Ce Londonien avait été arrêté en septembre 2007, à Urumqi, capitale du Xinjiang, en possession de quatre kilos d'héroïne. Sa famille assure que des criminels ont profité de sa vulnérabilité psychologique pour lui faire transporter de la drogue. Akmal Shaikh avait été condamné en décembre 2008, et son ultime appel avait été rejeté, en début d'année, par la Cour suprême. Selon elle, «les éléments fournis par la partie britannique n'ont pas suffi à prouver qu'Akmal Shaikh souffre de maladie mentale».