Les Etats-Unis, la Russie, la France, la Grande-Bretagne, l'Inde, la Chine, le Vatican ont condamné à l'unisson jeudi dernier l'attentat «odieux» et «abominable» tuant l'ex-Première ministre pakistanaise Benazir Bhutto, en espérant que la stabilité serait préservée dans le pays. A Islamabad, le président Pervez Musharraf a appelé à la «paix». L'ex-Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, pour sa part, a promis aux partisans de l'opposition de «mener leur guerre» après la mort de Benazir Bhutto, comme lui ancien chef de gouvernement et dirigeante de l'opposition. Le président américain, George W.Bush, qui a appelé son homologue Pervez Musharraf à condamner ce «lâche assassinat» perpétré par des «extrémistes assoiffés de sang qui essayent de miner la démocratie au Pakistan». Il a appelé les Pakistanais à poursuivre le processus démocratique. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré «choqué et scandalisé» par ce «crime odieux» et le Conseil de sécurité de l'ONU a «condamné (l'attentat) dans les termes les plus forts» dans une déclaration adoptée à l'unanimité. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a condamné une «attaque contre la démocratie et contre le Pakistan». Le président russe Vladimir Poutine a qualifié l'attentat d'«acte terroriste barbare» et souhaité que les responsables soient «châtiés». «C'est un défi, lancé par les forces du terrorisme, contre le Pakistan, mais aussi contre la communauté internationale», a estimé le président russe. La Chine est «choquée par l'assassinat au Pakistan du chef de file de l'opposition Benazir Bhutto et condamne fermement cette attaque terroriste», a indiqué le ministère des Affaires étrangères. Grand voisin et rival du Pakistan, l'Inde a qualifié d'«acte abominable» l'assassinat de Benazir Bhutto. A Londres, le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a estimé que Benazir Bhutto avait été «assassinée par des lâches qui ont peur de la démocratie». Le président français, Nicolas Sarkozy, a condamné l'attentat, qu'il a qualifié d'«acte odieux», a indiqué la présidence. La chancelière allemande Angela Merkel, «bouleversée et horrifiée par la nouvelle», a condamné un «attentat terroriste lâche».