Cela a été rendu possible grâce à la volonté et au savoir-faire des joueurs qui voulaient gagner ce match. Ce n'était plus l'affaire de l'entraîneur Rabah Saâdane. Les joueurs en voulaient, ils l'ont eu. La qualification est acquise avec les honneurs n'en déplaise aux Egyptiens qui sont encore sous le choc et qui redoutent les Fennecs. Désormais, une équipe est née… Retour en arrière Tout commence le 11 janvier 2010. Il est 14h45. Il fait 32° et le taux d'humidité est de plus 80%. Les joueurs algériens se présentent sur la pelouse du stade du 11-Novembre sûrs d'eux. A ce moment précis, ils ne savent pas ce qui les attend. Un quart d'heure après le coup d'envoi donné par l'arbitre sénégalais Diatta, le Malawi ouvre le score. En cette journée de canicule, c'est la douche froide. Vingt minutes plus tard, c'est le second but. Saâdane est assommé, tout comme les joueurs et les supporters qui ne comprennent pas ce qui se passe. A la reprise de la deuxième mi-temps, c'est l'humiliation, la sélection algérienne encaisse un 3e but qui anéantit les espoirs des Algériens. On ne reconnaît plus cette équipe de Khartoum, celle qui a battu l'Egypte et qui s'est qualifiée à la Coupe du monde. Le doute s'installe. La presse algérienne dénonce ce «massacre» qualifié par Saâdane comme étant un accident de parcours. Les journalistes sportifs remettent en cause la tactique mise en place par le coach ainsi que le choix de certains joueurs. Trois jours plus tard, les Fennecs ont rendez-vous avec les Maliens de Kanouté, Keïta et les autres. C'est un dur morceau. Les Ziani et consorts veulent prouver aux supporters mais aussi aux journalistes que la défaite du Malawi n'est qu'un mauvais souvenir. Le 14 janvier, c'est Halliche qui sauve ses camarades en inscrivant l'unique but de ce premier tour de la Coupe d'Afrique des nations. Les Algériens battent la solide équipe du Mali. On reprend des couleurs, l'espoir est permis. Il ne faut surtout pas perdre le dernier match face au pays organisateur, l'Angola. C'est chose faite le 18 janvier lorsque les Verts imposent le nul aux Palancas Negras. Entre-temps, dans l'autre rencontre, le Mali bat le Malawi (3-1), ce qui fait les affaires des Algériens. Ils sont en quarts de finale après avoir semer le doute. Ouf ! C'est un soulagement. On retrouve notre équipe même si ce sont toujours les défenseurs qui marquent et sur balles arrêtées. L'essentiel est fait. Les blessures, la guigne ! L'un des grands problèmes qu'a eu à gérer le sélectionneur national, Rabah Saâdane, c'est celui des blessures en plus du mauvais état du terrain qui a abrité les rencontres de l'EN. En effet, il n'a, à aucun moment de ce premier tour, eu tout son effectif sous sa main. Après le gardien de but Lounès Gaouaoui évacué en France pour y subir une intervention chirurgicale pour une appendicite, c'est Rafik Saïfi qui déclare forfait. Un autre coup dur. Saâdane n'est pas au bout de ses surprises. Yacine Bezzaz qui remplace Saïfi est, lui aussi, blessé lors du match face au Mali. Il est out pour le reste de la CAN. Il souffre d'une rupture des ligaments croisés qui le privera de compétition pour plusieurs mois. Il risque même de rater le Mondial. Entre-temps, Meghni et Antar ne sont pas en possession de leur moyen. Ils ne jouent pas. Matmour et Bouazza qui se blessent face à l'Angola sont remis en forme. Ils n'ont pas le choix. Il ne reste plus beaucoup de joueurs et il faut faire avec. Mais comme un malheur n'arrive jamais seul, le gardien Chaouchi ressent des douleurs au dos. A la veille des de cet important quart de finale, il est incertain… La suite, tout le monde la connaît… Sofiane Gassouma A voir n Al jazeera sport +9 : Zambie-Nigeria à 20h30