, Dans un entretien accordé à la Chaîne 3 de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le directeur général de l'emploi au ministère de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Saïd Anane, a fait ressortir la cohérence de la politique nationale de l'emploi à travers trois paramètres dont la croissance économique et l'intensité de l'investissement (la dépense publique étant destinée à la construction des infrastructures de base indispensable aux projets de développement). Le taux de chômage estimé à 10,2 % par une récente enquête de l'ONS (Office nationale des statistiques) reflète, selon lui, les efforts faits pour promouvoir l'emploi et lutter contre le chômage. C'est une baisse structurelle, a-t-il ajouté. Les statistiques des placements réels auprès de l'ANEM (Agence nationale de l'emploi) le confirment, fait-il remarquer : 60 000 en 2005 et quelque 170 000 en 2009. Autre indicateur : la part réservée à l'emploi dans les lois de finances. En 1999, 12 milliards de dinars étaient destinés aux dispositifs de création d'emplois, pour 2008/2009, ce sont 60 milliards qui sont allés à ces dispositifs. M. Anane estime qu'il n'y a pas de chômage de réinsertion mais d'insertion. A ce propos, il signale qu'en 2009, 300 000 jeunes, dont le tiers est constitué par des diplômés, ont été insérés dans le secteur économique. Il rappelle que le gouvernement a introduit des réformes dès juillet 2008. Résultat : le dispositif ANSEJ (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes) a fait aboutir plus de 20 000 projets en 2009 alors qu'en 2008, il y en avait la moitié (10 635). Le DG de l'emploi distingue trois types de demandeurs d'emploi parmi les jeunes : les universitaires qui ont besoin d'un accompagnement, les sortants des centres de formation professionnelle ou ceux qui ont raté le bac et les «pas de chance» pour lesquels un contrat de formation-insertion est prévu. Il trouve que les chiffres sont très bons : plus de 75 572 emplois créés à travers l'ANSEJ et la CNAC (centre national allocation chômage) ; 169 433 créés au niveau du placement par intermédiation et 277 618 à travers le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (contrat d'insertion des diplômes, contrat d'insertion professionnelle et contrat de formation et d'insertion). Au total, 522 623 emplois ont été créés en 2009, ce qui fait dire à M. Anane que l'objectif des trois millions d'emplois sera atteint. A propos du taux de main d'œuvre étrangère dans la population occupée en Algérie, il est marginal, dit-il, moins de 0,5%. Il estime que l'Algérie a les ressources humaines pour réaliser ses projets.