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La problématique de la bonne gouvernance et l'efficacité des institutions en Afrique
Finances
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 02 - 2010

– Premièrement : le grand philosophe Aristote pour qui la moralité des dirigeants politiques est fondamentale pour bien gouverner la Cité. Le grand sociologue maghrébin Ibn Khakdoun pour qui «dans la nature innée des hommes se trouve le penchant vers la tyrannie et l'oppression mutuelle » d'où l'importance des institutions , John Maynard Keynes grand économiste du XXe siècle pour qui «Il vaut mieux que l'homme exerce son despotisme sur son compte en banque personnel que sur celui de ses concitoyen », le grand écrivain algérien Kateb Yacine pour qui «le Maghreb lui-même est trop restrictif. Nous sommes avant tout africains» et enfin Léopold Sédar Senghor, poête, écrivain et homme politique sénégalais pour qui «la négritude est la simple reconnaissance du fait d'être noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de Noirs ». Aussi je développerai le thème «Vers une nouvelle gouvernance des services publics et des institutions de l'Etat» : révision et formulation de nouvelles missions et de nouvelles interventions des services publics et des institutions de l'Etat ; leur adaptation et leur orientation aux besoins et contextes actuels du gouvernement et de la population face aux mutations mondiales» à partir d'une synthèse en 7 axes puisque l'intégralité de ma communication vous a été remise en 60 pages.
Les perspectives de l'économie mondiale
Examinons au préalable la source de la crise actuelle dont la manifestation s'est faite en août 2007, date de la crise des prêts hypothécaires en cinq étapes :
a- les banques ont fait des prêts immobiliers à des ménages insolvables ou présentant peu de garanties, à des taux d'intérêts élevés .
b- diffusion des mauvaises créances dans le marché : pour évacuer les risques, les banques «titrisent» leurs créances, c'est-à-dire qu'elles découpent leur dette en produits financiers pour la revendre sur le marché. La mondialisation a fait le reste, en diffusant ces titres à risque dans les portefeuilles d'investisseurs de toute la planète. Les fonds spéculatifs (hedge funds) ont été de gros acheteurs de subprimes, souvent à crédit pour doper leurs rendements (jusqu'à 30 % par an), et faire jouer l'effet de levier, les hedge funds empruntant jusqu'à 90 % des sommes nécessaires .
c- retournement du marché immobilier américain : vers fin 2005, les taux d'intérêts américains ont commencé à remonter alors que le marché financier s'essoufflait. Des milliers de ménages ont été incapables d'honorer leurs remboursements entraînant des pertes pour les banques et les investisseurs qui ont achetés les titres obligataires ont vu leur valeur s'effondrer .
d-crise de confiance : les banques se sont retrouvées dans une situation ou comme dans un jeu de poker, elles savent ce qu'elles ont dans leur bilan, mais pas ce qui se trouve dans celui des autres car ces mauvais crédits immobiliers ont été achetés un peu partout dans le monde et on ne sait quelle est la répartition du risque d'où une grave crise de confiance et cette situation paralyse le marché inter-bancaire, les banques ne se prêtant plus ou très peu craignant que leurs homologues soient dans une ligne rouge .
e- intervention des banques centrales : face à la paralysie du marché, les banque centrales se sont intervenues début août 2007 en injectant plusieurs centaines de milliards de dollars et d'euros de liquidités, les actifs toxiques continuant de produire leurs effets comme en témoigne la récente -semi faillite- immobilière d'Abu Dhabi démontrant que les ondes de chocs ne sont pas encore terminées.
Dans son rapport publié courant janvier 2010, la banque mondiale (BM) note que le pire de la crise financière est derrière nous et la reprise économique mondiale est en cours, mais que cette reprise est fragile, l'ampleur globale de la reprise et sa durabilité dépendant du redressement de la demande des ménages et des entreprises sur les prochains trimestres 2010/2011. Selon le scénario de base de la BM, la croissance mondiale devrait atteindre 2,7 % en 2010 et 3,2 % en 2011 après s'être contractée de 2,2% en 2009. Les hausses les plus marquées sont à signaler dans les pays en développement d'Asie de l'Est, reflétant, du moins en partie, le programme de relance de 4 000 milliards de yuans (soit 12 % du PIB) mis en place par les autorités chinoises jusqu'en 2010 (au titre duquel environ la moitié des dépenses ont déjà été réalisées). Selon la BM, on ne peut cependant pas exclure l'hypothèse d'une rechute en 2011, s'il advenait que la dépense publique se ralentisse et que la croissance ne soit pas reprise par l'entreprise privée, la croissance dans ce cas devant ralentir au second semestre 2010 à mesure de l'atténuation de l'impact des mesures de relance budgétaires et monétaires sur la croissance et de la fin du cycle des stocks actuels. Pour preuve, la faible reprise de la sphère réelle, le nombre de sans-emploi dans le monde ayant atteint près de 212 millions en 2009, en raison d'une hausse sans précédent de 34 millions par rapport à 2007, à la veille de la crise économique mondiale, a annoncé le Bureau international du Travail (BIT) dans son rapport annuel sur les tendances mondiales de l'emploi publié fin janvier 2010. Et la proportion de travailleurs en situation d'emploi vulnérable dans le monde est évaluée à plus de 1,5 milliard, soit plus de la moitié (50,6 %) de la main-d'œuvre mondiale. Ce nombre est susceptible d'avoir augmenté de plus de 100 millions entre 2008 et 2009 et la situation n'est pas prête de s'améliorer entre 2010/2011. Or, qui dit chômage seul indicateur de la reprise de la sphère réelle, dit baisse de la demande solvable qui se répercute sur le niveau de l'appareil de production et l'Espagne le pays le plus frappé de l'Europe avec près de 20% du taux de chômage est un exemple significatif.. Comme ce rapport insiste sur un facteur déterminant pour l'Afrique qu'au cours des 5 à 10 prochaines années, du fait de l'aversion accrue pour le risque, une réglementation plus prudente, on s'attend donc à une baisse des apports d'IDE qui avaient atteint 3,9 % du PIB des pays en voie de développement, pas comme l'a souligné récemment l'économiste Jacques Attali de s'orienter vers une hyperinflation à la Weimar à l'échelle planétaire,mais fait nouveau , conséquence à la fois de la combinaison cette fois de bulles financières et de bulles budgétaires et l'expérience récente de la Grèce en faillite devrait être méditée : Tout en évitant ce pronostic irréaliste du moins à court terme, selon mon point de vue, du moins durant la période 2010/2020, de penser que la Chine avec un produit intérieur brut (PIB) légèrement supérieur à l'Allemagne, avec la somme modique de 2000 milliards de dollars de réserves de change et les pays du Golfe (environ 1200 milliards de dollars de fonds souverains avant la crise, les pertes étant évaluées provisoirement à plus de 500 milliards de dollars), alors qu'il faut diviser le PIB sur la population totale pour analyser objectivement la productivité et la demande solvable malgré un important marché intérieur, permettra de suppléer à ce besoin immense de financement. L'atténuation de ce retour à l'inflation mondiale ne peut provenir que d'une distorsion des salaires entre les pays dits développés et les pays émergents dont la Chine, le Brésil et l'Inde supposant donc plus d'ouverture économique des pays développés et donc des respécialisations au niveau mondial rivant les pays émergents et certains pays du tiers-monde dans la production de biens salaires à bas prix à destination des pays développés. Allons-nous dans cette tendance alors que les exigences supposent une élévation des niveaux et genre de vie de l'ensemble de la zone Sud?. Comme cette situation de l'endettement excessif notamment américain a des effets sur la cotation du dollar ayant perdu plus de 50% de sa valeur depuis 2 000 (cotation 0,89 dollar un euro). Cette politique de dépréciation du dollar correspondant à une politique volontaire de sa baisse afin d'essayer de réduire le déficit commercial et de limiter la valeur réelle de leur endettement mondial libellé en dollars car sa remontée face aux principales monnaies mondiales supposerait une forte hausse des taux d'intérêts de la Fed et une baisse de la création monétaire, en contradiction avec le programme du nouveau président US, dans la mesure où toute appréciation aurait pour conséquence le frein du marché immobilier (crédits inabordables du fait d'une hausse des intérêts sur les ménages endettés à taux variables), la consommation américaine pouvant être freinée avec le risque d'accélération des faillites des entreprises. Sa volatilité, facteur important pour la majorité des pays de l'Afrique dont le cours des matières premières et les réserves de change sont libellées en dollars, amenuisant leur pouvoir d'achat alors que les importations se font en d'autres monnaies dont l'euro qui s'apprécie par rapport au dollar.
(A suivre)


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