, Le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale établie à l'étranger, Djamel Ould Abbès, a qualifié, jeudi à Tizi Ouzou, la politique sociale nationale «d'exemplaire». Indiquant que les dépenses sociales consenties annuellement par l'Etat représentent 12,5% du PIB (produit intérieur brut) contre 3 à 3,5% dans les pays développés. S'exprimant en marge de la cérémonie d'ouverture du Salon régional des produits de la micro-activité qui se tient à Tizi Ouzou, M. Ould Abbès a souligné toute l'importance de la prise en charge multiforme du volet social dans la stabilité du pays. Il a étayé son affirmation par l'évolution considérable du montant du budget de son département ministériel qui est passé, selon le ministre, de 60 millions de dinars en 1999 à 95 milliards en 2010. Explicitant davantage l'effort déployé par l'Etat en matière de transferts sociaux, le ministre a révélé que pour la seule wilaya de Tizi Ouzou, il a été alloué, en 2009, une enveloppe financière d'un montant global de 7,3 milliards de dinars au titre des indemnités AFS (allocation forfaitaire de solidarité) et IAIG (indemnité d'activité d'intérêt général). La wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié pour la même période de plus de 1,6 milliards de dinars dans le cadre des programmes ABC (ex-TupHimo) et Blanche Algérie. Le ministre a fait état de l'attribution d'un quota de 1 400 contrats de type PID (prime d'insertion des diplômés universitaires), promettant une rallonge de 500 autres contrats supplémentaires. A cela s'ajoute, a-t-il poursuivi, 2 900 contrats de prime d'aide à l'insertion sociale (PAIS) pour les jeunes sans niveau et sans qualification en plus des 45 projets communautaires financés par l'Agence de développement social (ADS). Evaluant le dispositif ANGEM (Agence nationale de gestion des microcrédits), le ministre a estimé que la wilaya de Tizi Ouzou accuse un énorme retard en terme de création de micro-entreprises, relevant au passage que seuls 3 000 projets ont été initiés dans la région depuis 2004, alors que pour la même période, il a été créé, à titre comparatif, plus de 30 000 unités dans la wilaya de Béjaïa. Pour combler ce retard, M. Ould Abbès a invité le mouvement associatif à s'investir davantage dans le travail de proximité pour la sensibilisation des jeunes sur les avantages et les opportunités offertes par ce dispositif pour la création de l'auto-emploi. Un dispositif qu'il a qualifié de «simple et accessible en ce qu'il permet la solvabilité des souscripteurs et les prémunit de tout surendettement». Mettant en avant la fiabilité de ce type d'investissement dont le crédit variant entre 30 000 et 400 000 DA n'est rémunéré qu'à hauteur de 1%, le ministre a assuré que le taux d'échec des micro-entreprises ANGEM est insignifiant. A cet effet, il a indiqué que près de 144 000 microprojets ont été mis en place à travers le territoire national générant plus de 200 000 emplois. L'autre avantage de ce dispositif est lié, selon lui, à l'extensibilité de l'activité en plus de la priorité accordée aux porteurs de projets en matière d'attribution de locaux à usage professionnels. En visitant une crèche à la nouvelle ville de Tizi Ouzou, le ministre, accompagné des autorités civiles et militaires de la wilaya, a rappelé aux gestionnaires de ces établissements spécialisés dans la prise en charge de la petite enfance de se conformer aux dispositions régissant leur exploitation, notamment en matière de conditions d'accueil des pensionnaires et des programmes éducatifs qui leur sont dispensés. Une opération de vérification de cette conformité, confiée à des commissions ad hoc, est en cours au niveau national, a-t-il dit. Constatant le peu d'établissements destinés à l'accueil de la petite enfance, le ministre a instruit le DAS de lancer des enquêtes au niveau des villes et villages pour identifier les jeunes enfants handicapés ayant besoin d'une prise en charge.