Le ministère du Commerce vient de prendre une nouvelle mesure destinée à éradiquer le phénomène de la contrefaçon de la pièce de rechange. Désormais, toute pièce importée d'un pays qui n'a pas la réputation d'être «un pays fabricant» sera rejetée aux frontières ou détruite. Désormais, toute pièce importée d'un pays qui n'a pas la réputation d'être «un pays fabricant» sera rejetée aux frontières, a annoncé, hier, dimanche, El-Hachemi Djaâboub. Cité par l'Agence presse service (APS), le ministre du Commerce a précisé que toutes les pièces de rechange «dont la provenance ne correspond pas à un pays reconnu fabricant de pièces de rechange, seront détruites». Outre cette mesure, M. Djaâboub, qui s'exprimait en marge d'une rencontre avec les concessionnaires automobile portant sur les moyens de lutter contre la contrefaçon de la pièce de rechange, a annoncé la mise en place d'un «contrôle rigoureux et quotidien» au niveau des ports et des aéroports du pays, «le doublement des effectifs chargés du contrôle de conformité des pièces importées au niveau du port d'Alger» et «la participation accrue des organismes de l'Etat spécialisés dans ce domaine» comme l'Institut algérien de normalisation (Ianor) et l'Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi). Sans prendre de gants, le ministre a souligné que toute infraction à la réglementation en vigueur dans ce domaine sera sévèrement sanctionnée. «L'Etat est déterminé à frapper fort pour éradiquer ce fléau qui constitue un véritable danger public», a-t-il affirmé en substance. S'adressant directement aux importateurs, M. Djaâboub leur a fait savoir qu'ils sont plus que jamais appelés à respecter la loi, dont les dispositions «sont de plus en plus sévères». «Cela participe à la protection de nos consommateurs», a-t-il poursuivi. Cette batterie de mesures vise également à instaurer un professionnalisme dans le créneau très sensible de la pièce de rechange, a-t-il encore affirmé. Selon des statistiques du ministère du Commerce, 80% des pièces détachées commercialisées dans notre pays sont importés de Chine, de France, d'Italie et de Corée du Sud. L'année dernière, quelque 1 316 tonnes de pièces d'une valeur marchande de 5,673 millions de dollars ont été saisies pour «absence de la marque» et «défaut d'étiquetage», principalement.