Dans le chef-lieu de la ville de Relizane, le phénomène des marchés informels prend de plus en plus de l'ampleur. Un phénomène encouragé par l'absence de l'autorité de l'Etat. Par conséquence, l'anarchie règne en roi et le désordre s'installe à longueur de journée. Là où l'on se rend, un décor fait d'insalubrité et de puanteur frappe de plein fouet. Aucune des 38 communs composant Relizane n'est, à ce jour, dotée d'un marché digne de ce nom. Ceux qui y existent ont été construits durant la période coloniale et ne répondent pas, dans la majorité des cas, aux besoins des consommateurs. Le marché se trouvant au chef-lieu de Relizane n'est qu'un exemple parmi tant d'autres qui ne répondent plus aux exigences des consommateurs. Construit par les Français, ce marché est actuellement dans un état lamentable. De même pour celui d'El Graba ou celui de la cité Satal où les règles d'hygiène les plus élémentaires ne sont plus respectées. Des odeurs nauséabondes se dégagent à longueur de journée et des tas d'ordures jonchent dans les rues. Cette situation désastreuse a encouragé la prolifération de marchés informels à travers toutes les communes de la wilaya. A Relizane, des commerçants à la sauvette disputent même la route aux automobilistes en étalant leurs marchandises au grand dam des usagers. L'axe principal de la ville est pris d'assaut par des dizaines de jeunes qui squattent les trottoirs pour vendre leurs marchandises, causant ainsi une anarchie indescriptible et mettant la sécurité des passants en danger, puisqu'ils les obligent à traverser la rue à même la chaussée. Ce phénomène ne fait que s'accentuer. Le quartier Boulevard Mohamed Khemisti, dans le chef- lieu de Relizane subit encore le même sort. Tous les espaces sont pris par des commerçants de fortune qui dictent d'ores et déjà leur diktat. Ce phénomène, faut-il le rappeler, a pris de l'ampleur particulièrement au mois de Ramadhan dernier. En dépit de l'existence d'un marché de 60 locaux dans la commune de Relizane, des commerçants continuent à exercer dans l'anarchie et occupent toujours une grande partie de la route d'El Graba de la ville. L'APC compte-t-elle rouvrir ces locaux prochainement ? Pour cela, une opération de réfection a été lancée récemment. La même situation prévaut à El Matmar, à l'ouest de la wilaya, où des dizaines d'individus ont squatté les accotements de la RN 4. Le nombre de ces pseudo-commerçants se multiplie particulièrement en été, une saison des bonnes affaires, de fait que des milliers de passagers traversent la wilaya de Relizane pour s'y rendent à la côte mostaganémoise. Dans la commune d'Oued el Djemaâ, au nord- sud du chef-lieu de wilaya, le phénomène du squat des espaces publics est devenu presque un procédé ordinaire. L'on construit même des taudis et des baraques de tôle servant de commerce qui poussent comme des champignons. Tous les trottoirs de la ville sont quasiment squattés. L'image la plus édifiante dans cette localité est le marché des fruits et légumes se trouvant au centre-ville et qui encombre grandement la circulation routière. Tous les discours lancés par les autorités locales et de wilaya afin de venir à bout de ce phénomène sont restés lettre morte. A l'exception de l'éradication du marché longeant la RN 90 A, à hauteur de Sidi Khettab, mais qui a repris bel et bien car aucun endroit n'a été mis à la disposition des commerçants, aucune autre décision n'est venue arranger les choses. Il en convient, toutefois, de dire que la construction de marchés couverts contribue au renflouement des caisses des communes de la wilaya de Relizane.