C'est à l'initiative de l'agence de communication événementielle algérienne, Think Box, et Chaos Production de Paris que l'humouriste Abdelkader Secteur se produira pour la première fois en Algérie. Le one-man-show Vie de chien fait un tabac depuis mars dernier au Comedy Club de Djamel Debbouze. Le spectacle est à l'affiche tous les jeudis, vendredis et samedis soir au théâtre parisien du Comedy Club. Avec un humour décapant, il dissèque des scènes de la vie quotidienne et en fait des perles d'humour. S'il compte à son actif 15 ans de scènes algériennes, il n'en demeure pas moins que sa carrière amorce un réel tournant lorsque Jamel Debbouze le repère et qu'il tombe sous le charme du personnage d'Abdelkader Secteur. Il l'invite à se produire, en mai 2009, sur la scène de Jamel Comedy Club et signe le début d'une carrière retentissante à Paris. Au cours d'une conférence de presse, animée, mardi à l'hôtel Hilton d'Alger, Abdelkader Secteur avec l'humour qu'on lui connaît, s'est prêté au jeu des questions des journalistes. Dans un premier temps, il est revenu furtivement sur ses débuts artistiques. Il reconnaît que tout petit déjà, il aimait rigoler à outrance. Que se soit du côté maternel ou paternel, sa famille affectionnait par dessus tout le rire. Le don du rire était pour ainsi dire innée. Originaire de Ghazaouet, Abdelkader doit son surnom de Secteur à une anecdote. Il est surnommé Secteur, parce qu'enfant, il a transgressé les interdictions. En particulier celles de ne pas emprunter un raccourci surveillé par la police au niveau du port de Ghazaouet. A 12 ans, insouciant, Abd Elkader et ses copains décident malgré tout de s'y aventurer. Ils finiront par prendre une raclée mémorable pour avoir traîné dans le «Secteur» interdit. Sa véritable carrière commencera en 1998 où lors d'un mariage, il improvisera une série de sketchs hilarants. La prestation d'Abdelkader Secteur a été d'un secours certain pour les gens qui célébraient les noces et une occasion inespérée pour l'humoriste de mesurer la popularité de son talent. Bien qu'installé depuis peu en France, Abdelkader Secteur a affirmé que sa source d'inspiration restera l'Algérie. A la question de savoir s'il a l'intention de présenter ses prochains spectacles en langue française, l'artiste révélera que seulement 30% de son discours est dans la langue de Molière. La langue arabe occupera une place de choix. Il révélera qu'»une partie du public français ne comprend pas mon speetch mais ils rigolent à gorgesdéployée en voyant mes mimiques». Si l'initiative est louable à plus d'un titre de faire venir l'humoriste pour deux spectacles qui se dérouleront dans des hôtels huppés du pays, il n'en demeure pas moins que le simple citoyen ne pourra se permettre de débourser 2 000 DA pour acquérir le fameux ticket du sésame. Gageons, comme l'a si bien souhaité Karim Kebir, l'un des responsables du Comedy Club, qu'une tournée nationale sera prochainement organisée en Algérie.