Seules les APC qui réalisent leurs programmes seront soutenues, a indiqué, mercredi dernier, Hocine Mazouz, wali de Tizi Ouzou, lors d'un conseil de wilaya consacré à l'examen des perspectives du développement de cette localité située au sud de la ville des Genêts. Une rencontre au cours de laquelle les P/APC des quatre communes, Boghni, Assi Youcef, Mechtras et Bounouh ainsi que deux représentants de la société civile de chaque commune ont exposé de manière succincte et détaillée la situation de leurs collectivités respectives ainsi que les besoins exprimés par la population en termes de développement local. D'aucuns parmi les édiles n'ont omis de relever l'épineux problème de la rareté voire même de l'inexistence du foncier au niveau local, condition sine qua none pour toute perspective de développement, mais aussi les lenteurs dans l'exécution des travaux et l'urgence d'inscription d'opérations et/ou de projets d'utilité publique dont ont besoin lesdites collectivités. Un problème pour lequel le premier magistrat de la wilaya s'est dit impuissant quant à son règlement. «Sans le portefeuille foncier et l'espace, la collectivité est vouée à l'asphyxie», a-t-il dit suggérant d'une part, l'actualisation des Plans d'occupation du sol (POS) qui constituent un instrument d'urbanisme indispensable tant ils (POS, ndlr) désignent avec exactitude l'occupation des espaces. Et, d'autre part, le recours à l'acquisition d'assiettes de terrain par voie d'expropriation à des fins d'utilité publique. Une option pour laquelle, a-t-il dit, une cellule de réflexion vient d'être mise en place au niveau de la wilaya pour examiner les voies et moyens pour la simplification de la procédure d'indemnisation des expropriés à même d'adapter notre organigramme à cette dure réalité. «L'indemnisation doit précéder l'expropriation», a-t-il dit encore, rappelant que dans chaque inscription de projet un chapitre est consacré pour l'acquisition de terrains devant servir d'assiette pour les infrastructures et les équipements. S'exprimant sur le volet amélioration urbaine, M. Mazouz s'est montré intransigeant et ferme quant au lancement d'un quelconque programme sur tout le territoire de la wilaya tant que, a-t-il fait savoir, les réseaux souterrains ne sont pas achevés et réceptionnés. «La Direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) comme d'ailleurs toutes les autres administrations y ont été instruites à cet effet». «Tant que les travaux souterrains ne sont pas réceptionnés, les améliorations urbaines ne seront pas entreprises», a-t-il indiqué encore. Au sujet de la pénétration du gaz naturel, le wali a rappelé que les pouvoirs publics ambitionnent de couvrir l'ensemble du territoire de la wilaya, notamment les locales rurales. «Notre objectif est de raccorder le maximum de foyers à cette source d'énergie.» Abordant l'autre épineux problème de la collecte des ordures ménagères soulevé par les P/APC, le wali a indiqué que «chaque commune se doit de gérer ses déchets». «Qu'on fasse l'effort au niveau des APC et de la daïra pour dégager un site pour la réalisation d'une décharge et/ou d'un centre d'enfouissement technique (CET).» «Les financements pour les études techniques sont disponibles , a-t-il poursuivi. Plus jamais de transferts de déchets ménagers d'une commune à une autre», a-t-il rappelé encore. Enfin, interpellé par les représentants des comités de village de la commune d'Assi Youcef, au sujet de la prolifération de débits de boissons alcoolisées illicites, 23 au total dont deux aux alentours d'un lycée et trois devant un CEM, le wali a fait cas de mesures conservatoires à l'encontre des propriétaires. «Des mesures seront prises», leur a-t-il dit comme pour les tranquilliser. Et d'inviter le P/APC et les représentants desdits villages à «trouver une assiette de terrain adéquate devant accueillir le siège d'un corps de sécurité, Gendarmerie nationale ou Sûreté nationale, même chez un privé».