Cette équipe qui bénéficie encore d'une confiance de ses supporters et pour laquelle on reste optimistes mais qui cette fois-ci n'a pas bien fonctionné. Il faut vite «réparer le circuit imprimé», ce n'était ni l'arbitrage ni la pression, il y avait tout simplement une erreur de tactique et de choix des joueurs. Ce jeudi soir, la rédaction sportive de Canal Algérie, contrairement à celle de A3, s'était mêlée en plus avec un niveau bas à l'image de la prestation de notre onze face à la Serbie. On avait espéré un chaud débat, celui qui allait mettre sous projecteurs les différentes failles enregistrées lors de la rencontre face à la Serbie. Ce ne fut rien. Un journaliste de radio, un journaliste de télé et un ancien joueur pour poser des questions toutes simples à celui qui a échoué dans sa stratégie ? Drôle de communication. La seule excuse trouvée et qui avait certainement poussé les téléspectateurs à zapper est la suivante : «On est tous des êtres humains, on peut se réveiller et ne pas être en forme cela peut arriver à tout le monde !!!», disait saâdane… en direct. Voilà que le journaliste de la radio confirme, «on ne peut aller au boulot aussi…». Quel exemple ! Quelle analyse après une ! Quel niveau de maîtrise que l'on étale face à des téléspectateurs qui attendaient plus que ça ! Il est temps que la communication dans les émissions sportives change d'orientation et de contenu pour aller dans le sens de la vérité, dans le sens où il faut dire ce qui tourne ou freine au sein de l'équipe nationale, particulièrement à 97 jours de la compétition planétaire. Elles doivent renforcer et élever le niveau des débats avec des professionnels, avec ceux qui veillent pour le bien de la communication dans le sport. A l'image du président de la FAF qui milite en faveur d'une communication objective et transparente. Rien ne doit être mis en cave, absolument rien. Ce qui se passe au niveau de certaines émissions sportives de Canal Algérie n'est pas fait pour consolider son image. Ce scénario me renvoie à celui de la publicité qui reflète bien une partie de la société et de la culture. Pour être convaincante et persuasive, elle doit impérativement parler un langage perceptible, que le consommateur doit comprendre et approuver. Dès lors, au-delà même des lois qui interdisent la publicité trompeuse ou mensongère, ce langage doit impérativement être un langage de vérité par rapport aux réalités du terrain. En choisissant des arguments fragiles parmi les aspirations des supporters, on ne fait que mettre en avant des éléments qui peuvent ne pas refléter la réalité telle qu'elle est ressentie par tous. La meilleure réponse est de reconnaître ces erreurs et promettre de rectifier le tir tout simplement. Durant toute l'émission, Saâdane et invités donnaient l'impression qu'ils émettaient sur la même longueur d'onde, rendre hommage aux joueurs qui ont fourni une excellente prestation, personne n'a commis d'erreurs. Tous ont évolué comme en Angola, pas de fautes, sauf une fatigue qu'ils traînent depuis la coupe d'Afrique et la fatigue des dernières rencontres. Par contre, Gaouaoui, «oui, il n'était pas en forme, mais nous avons décidé de lui donner cette chance» (Saâdane). Comme si la rencontre face à la Serbie était un match d'entraînement avec un club de quartier, sans importance. Attention, disait au stade un ancien joueur international, le non intérêt des supporters aux prochaines rencontres peut faire mal aux joueurs, on ne plaisante pas. Jouer avec un schéma tactique séduisant et perdre ne fait pas mal mais jouer et perdre tout en étant absent sur le terrain, personne ne pourra le tolérer. Ainsi se construit et se renforce le lien de confiance, de réputation et de fidélisation. Sur l'A3, le débat était d'un autre niveau avec des techniciens des années 1982-1986. Un débat plaisant, une communication cohérente, des avis d'un autre genre, la réalité des choses était au menue, un parfait débat comme on aime bien les suivre. Des avis contradictoires mais rassurants pour l'avenir. A condition que le coach joue le jeu. C'était un débat mesuré où l'on a tous compris, ce qui s'est passé, aucune excuse n'était permise. Chaque joueur avait sa dose d'appréciation dans une logique qui redonne goût à notre équipe et non un dégoût. soyons sportif et disant bravo à la rédaction sportive de A3 qui a fait passer le bon message, le message mobilisateur au tour de notre équipe nationale qui prouve que l'éthique, l'empathie et l'émotion figurent au rang des grandes valeurs nationales qui se traduisent en action concrète et positive au service d'un pays qui retrouve confiance en son équipe nationale. Hichem H. A voir n Chaîne 4 : JSK – JSMB à 14h30