La décision a été rendue publique, hier, par un message du président du parti, Hocine Aït Ahmed, à l'issue de la session ordinaire qui s'est déroulée durant deux jours. La reconduction de M. Tabbou a été imposée, explique le message d'Aït Ahmed, par l'efficacité et la cohérence politique, en lui laissant le choix d'apporter les aménagements nécessaires dans la composition du secrétariat national. Dans son message adressé aux membres du conseil national, le président du parti leur a proposé de transmettre un projet d'évaluation à la prochaine session du conseil national afin de trouver des moyens de travail efficaces et intelligents. Le chef de file du FFS a dénoncé le recours à la violence et la menace adoptés par le nouveau système. «Les puissances en mesure d'influer ou d'influencer les régimes autoritaires observent une attitude floue et donnent une impression d'hésitation», écrit-il. Comment expliquer le silence envers un régime qui ne veut pas moderniser, stabiliser, démocratiser le pays ? s'est-il interrogé avant de dénoncer la restriction exercée sur les libertés. Il a, dans le même sens, signalé l'existence d'une crise de légitimité et de représentation. «La corruption et la répression sont le seul ciment de l'Etat», a-t-il précisé. Le chef charismatique a, toutefois, indiqué que les institutions de l'Etat, les associations et les organisations politiques sont dévoyées de leurs missions et responsabilités, en les réduisant à un outil de contrôle et de corruption politique et sociale. Le premier homme du FFS a lancé moult interrogations dans son message. Sommes-nous des alarmistes? Sommes-nous des semeurs d'angoisse ? Ou encore, quel avenir pour notre pays ? Il dira, dans le même ordre d'idées, nous sommes porteurs de l'alternative politique et sociale. Mais quelle efficience de notre parti ? s'est-il interrogé. «Nous avons des ambitions pour le pays, et nous voulons un changement radical et pacifique. Nous ne pouvons nous suffire de déconstruire le discours du régime, dévoiler ses manipulations, ses complots et ses mystifications»,a-t-il ajouté. Le conseil national ordinaire du FFS a, en effet, dénoncé la répression et le recours aux menaces exercées par le ministère de l'Education nationale sur les enseignants grévistes, tout en le qualifiant de «terrorisme d'Etat».