Le colonel Oultache, présumé meurtrier du directeur général de la DGSN Ali Tounsi est poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation.C'est ce qu'a déclaré jeudi Tayeb Belaïz, ministre de la Justice, garde des Sceaux, qui s'exprimait au Conseil de la nation, en marge de la séance plénière consacrée aux questions orales. L'auteur du meurtre du directeur général de la Sûreté nationale, le défunt Ali Tounsi, est «poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation», a affirmé M. Belaïz, indiquant qu'il est actuellement «sous mandat de dépôt». Sans vouloir trop s'étaler sur le sujet, le ministre de la Justice a précisé que «la phase de l'instruction a commencé». Le présumé meurtrier est actuellement en détention préventive, selon M. Belaïz, qui réitère que l'affaire est entre les mains de la justice qui a ouvert l'enquête judiciaire. Interrogé sur une éventuelle expertise psychiatrique du présumé assassin, le ministre de la Justice a précisé que ce dernier est actuellement en détention préventive, avant d'expliquer que l'affaire est désormais du ressort du juge d'instruction qui se chargera de désigner un expert. «Cette question dépend des prérogatives du juge d'instruction. Il y aura certainement désignation d'un expert», expliquera le ministre de la Justice. Pour rappel, Ali Tounsi a été assassiné le 25 février par M. Oultache qui a ensuite retourné son arme contre lui lors d'une réunion au siège de la Direction générale de la sûreté nationale, avait annoncé le ministère de l'Intérieur peu après le meurtre, affirmant que le meurtrier a agi sous «une crise de démence». Quelques jours plus tard, alors que des interrogations demeurent sur le mobile et les circonstances du crime, le ministre de l'Intérieur avait déclaré en marge de l'ouverture de la session de printemps du Parlement que le meurtre s'est déroulé sans témoins, indiquant que c'est une affaire personnelle entre le meurtrier et sa victime. La justice «fera son devoir en toute liberté et sérénité et rendra publics les résultats de l'enquête dans le respect de la transparence», avait-il encore déclaré.