«Pour faire face à cette politique de deux poids deux mesures, on a décidé d'être sur place pour dire non à ce cirque, et notre détermination ne va pas s'arrêter là. On va aller jusqu'au bout de notre combat pour que tout le monde sache ce qu'ils consomment comme produit régulièrement et d'où ca vient ces produits… », nous dira l'un des animateurs de cette journée nationale et internationale Boualem Snaoui. «Cette mobilisation est un message pour le droit et la justice, afin de faire connaître nos attentes à ceux qui déclarent nous représenter, comme à ceux qui ont l'ambition de se faire élire pour porter nos aspirations», ajoute notre interlocuteur. «Samedi sera une grande journée de mobilisation internationale contre AGREXCO/Carmel, entreprise israélienne qui importe des fruits, légumes et fleurs de l'occupation, de la colonisation et des crimes de guerre. En France, elle se traduira par une convergence de milliers de personnes venues non seulement du Languedoc-Roussillon, mais de toutes les régions de France pour dire non à l'implantation d'Agrexco dans le port de Sète», lit-on dans un communiqué parvenu à notre rédaction. La campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) contre l'occupation israélienne ne cesse de se développer, faut-il le rappeler dans le monde entier. Et la journée du 6 mars dans le sud de la France a marqué une nouvelle étape dans le refus de collaboration avec l'occupation et les crimes de guerre israéliens. «C'est pourquoi nous devons être très nombreux, toutes affaires cessantes, à aller demander aux élus qui siègent au Conseil régional du Languedoc-Roussillon, ainsi qu'à tous les candidats aux élections régionales qui réclament nos voix le 14 et le 21 mars de ne pas collaborer avec le terrorisme d'Etat israélien», écrivent les rédacteurs dudit communiqué avant de préciser : «Georges Frêche, sioniste et raciste (ce qui va en général de pair) veut favoriser l'implantation d'Agrexco dans le port de Sète, avec l'argent du contribuable, sans aucune consultation de la population, et au détriment des agriculteurs de la région. C'est sans doute ce qu'il appelle la démocratie, mais, nous n'en n'avons pas la même conception. Et nous allons le faire savoir ! ». La coalition anti-Agrexco avait lancé cet appel à venir massivement, le samedi 6 mars, pour dire non à cet encouragement aux constantes violations du droit international par Israël, qui se traduisent par le nettoyage ethnique de la population palestinienne, spoliée de ses terres, emmurée, emprisonnée, affamée et bombardée. Un rassemblement de milliers de personnes avait été observé samedi matin à Montpellier, devant le Conseil régional, et a été suivi d'une marche jusqu'au port de Sète, apprend-on de sources dignes de foi. Les départs vers Montpellier et Sète ont été organisés à partir de toutes les villes de France, en cars, en covoiturage et en train. Et cela a très bien marché selon les organisateurs de cette manifestation. Par ailleurs, nous apprenons à l'heure où nous mettons sous presse que l'association Fosses-Bil'in-Palestine du Val d'Oise a adopté vendredi dernier à l'unanimité des membres présents une motion qu'elle a envoyée au ministère de la Justice par mail et courrier officiel dont voici le texte intégral transmis à notre rédaction : L'Association Fosses-Bil'in-Palestine souhaite réagir aux propos de Mme Alliot-Marie, ministre d'Etat, ministre de la Justice et garde des Sceaux, selon lesquels elle «n'accepte pas que des personnes et responsables associatifs, politiques ou simples citoyens, appellent au boycott de produits au motif qu'ils sont kasher ou qu'ils proviennent d'Israël.» L'Association rappelle que ce qui est visé – la campagne Boycott – Désinvestissement – Sanction, menée à l'échelle mondiale pour dénoncer la politique coloniale d'Israël envers les Palestiniens – ne saurait en aucun cas être assimilé à de l'antisémitisme, que les produits «kashe» ne sont absolument pas concernés en tant que tels, et que de nombreuses voix juives se sont élevées contre cet amalgame. L'Association revendique sa participation à la campagne BDS, dont l'objectif est d'obliger l'Etat d'Israël à mettre fin à l'occupation et à la colonisation des terres palestiniennes comme stipulé dans la résolution 194 des Nations-unies.