D'aucuns croyaient à une ingérence et pourtant, Max Togny s'en défend énergiquement: «Je ne veux pas avoir le monopole et je n'ai pas déclaré la guerre au Cirque de Moscou mais je ne veux pas qu'on porte atteinte à l'image du Cirque», c'est ce que nous a affirmé Max Togny, le propriétaire du cirque Il Florilegio, qui, rencontré sur les lieux du cirque, avant-hier, nous précisera n'avoir déposé aucune plainte à l'encontre du grand Cirque de Moscou: «On a simplement demandé que soit constaté par un huissier un certain nombres de points: les prix ne correspondant pas à ceux annoncés dans la presse, le spectacle prévoit des animaux comme annoncé dans les journaux et sur les affiches, le respect des textes en vigueur réglementant les activités du cirque.» Et de f remarquer: «Notre souci est de maintenir l'image du cirque en général. Il nous semble important que les spectacles proposés soient conformes aux annonces faites dans les médias, il en est de même des prix qui ne peuvent pas varier en fonction de la fréquentation des salles de spectacle ou des chapiteaux.» M.Togny évoque la question d'éthique selon laquelle le public algérien doit être considéré et respecté, sinon, il n'aura plus confiance. «Pour nous la concurrence est saine, elle génère de l'émulation et elle doit toujours profiter au public. En aucun cas, elle ne peut aboutir à une augmentation des prix, changer les prix annoncés au bout de quelques représentations, c'est vraiment se moquer des familles algériennes. Notre politique en la matière a toujours été claire: la moitié des places du chapiteau, soit 750 places sur un total de 1500 places, sont au tarif de 250 dinars pour les enfants et 400 dinars pour les adultes.» Notre interlocuteur se dit triste par ce genre de comportement «déloyal» et «incorrect» venant de la part de son vis-à-vis dans le métier, qui plus est, applique des tarifs deux fois plus chers qu'ailleurs sans respecter les premiers tarifs et par ricochet le public...Une affaire commerciale qui tournerait au gain facile n'est pas au goût de Max Togny. Par ailleurs, ce dernier nous confie recevoir toute la paperasse de l'autre cirque au niveau de sa boîte, car les responsables au niveau des ministères n'arrivent pas à mettre la main dessus car son adresse, semble t-il, est erronée. «Plusieurs ministères m'ont contacté pour me demander, étonnés, comment ai-je pu obtenir les autorisations, sachant qu'il faut au moins 8 autorisations de ministères pour pouvoir installer un chapiteau et monter une opération pareille en Algérie. Tout le monde croit que c'est moi le responsable de ce cirque...» Contacté par téléphone, M.Philippe Fleury, producteur et responsable de la tournée du Cirque sur glace de Moscou, nous a affirmé avoir reçu effectivement une demande de la part d'un huissier pour justifier ces autorisations.: «Ils pensent qu'ils ont tous les droits. Ils ont voulu me contrôler. C'est leur manière de faire. Ils pensent qu'ils sont les pionniers. C'est vrai. Ils ont raison. Je dis que nous avons toutes les autorisations qu'il faut. Nous sommes en totale clarté. Je suis tranquille. C'est bien qu'il y ait de la concurrence. Nous avons du succès auprès du public. Y a pas matière à polémiquer. L'essentiel, c'est qu'on ne se marche pas sur les pieds, en s'informant sur nos itinéraires...» Alors excès de zèle ou esprit de professionnels avertis? En attendant, M.Togny, ne se décourageant pas, nous promet prochainement encore plus de surprises...Après avoir accueilli au cours de sa tournée plus de 25.000 démunis, handicapés ou malades, et ce, en collaboration avec les DAS et associations caritatives, le cirque Il Florilegio, qui a adopté l'Algérie depuis 2003, espère continuer à faire briller les yeux des enfants mais aussi des grands, en leur apportant toujours autant de bonheur.