? Les praticiens généralistes et spécialistes du secteur public ont décidé de reporter le rassemblement du mercredi 17 mars prévu devant le siège de la Présidence, apprend-t-on auprès des Dr Lyès Merabet et Dr Mohamed Yousfi, respectivement président du SNPSP et du SNPSSP, lors de la conférence de presse hebdomadaire animée conjointement, hier, au siège du SNPSSP à Alger. «Cette décision intervient après la démarche du président de la République de nous écouter et de s'engager, selon le responsable des relations publiques à la Présidence qui nous a reçu mercredi dernier, à transmettre nos doléances à qui de droit et que ces dernières ne pourront qu'être satisfaites», expliquera le Dr Yousfi. Cela étant, le mouvement de grève est maintenu dans sa forme actuelle avec un service minimum garanti, rappellent les deux orateurs qui ont salué cette démarche positive au moment où toutes les autres institutions de l'Etat ont été absentes, tel le Premier ministère. Les praticiens, après plus de trois mois de grève illimitée pour les généralistes, et plus de deux pour les spécialistes, restent optimistes quant à la satisfaction de leurs revendications, en l'occurrence un statut particulier tel concocté avec le ministère de la Santé en 2008 et le traitement du dossier du régime indemnitaire. Cependant, la première réunion de conciliation entre la tutelle et les syndicats n'aboutit pas et la seconde fait chou blanc à cause de l'absence des représentants de la Fonction publique et de l'Inspection générale du travail. «Nous attendons, confiants que les engagements pris par les responsables de la Présidence de la République sont sincères et que nos revendications seront satisfaites. Cependant, nous rappelons que l'essentiel n'a pas encore été fait. Ce n'est encore que des engagements verbaux qui ne marquent aucune avancée concrète. Tous les praticiens restent mobilisés et engagés à défendre le secteur public coûte que coûte», fait remarquer le Dr Merabet. Les deux conférenciers ont tenu, à la fin de leur point de presse, à dénoncer les agressions dont sont victimes certains de leurs membres, à l'exemple d'un praticien exerçant à ES-Senia qui a été violemment agressé et blessé par un accompagnateur de malade. « Nous avons le soutien de l'opinion publique, mais certains n'arrivent pas à saisir que notre mouvement de grève n'a qu'un seul objectif : défendre la santé publique, la santé du citoyen qui ne peut s'offrir des soins de luxe ailleurs», conclura le Dr Merabet.