, Trois statuts particuliers de la Fonction publique concernent le secteur de la recherche, a rappelé Abdelhafid Aourag, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Il s'agit du statut particulier du chercheur permanent, celui de l'enseignant chercheur et celui du personnel de soutien auxquels s'ajoutera le statut particulier de l'ingénieur chercheur qui a besoin d'évoluer dans sa carrière, a-t-il précisé. Le but des nouvelles grilles qui seront mises en application est d'augmenter les salaires de tout ce personnel, fait-il observer. Seulement, dit-il, il faut faire la différence entre un chercheur qui ne produit rien et un chercheur qui contribue au développement de l'économie. Nous devons privilégier l'excellence, estime-t-il. M. Aourag insiste sur les meilleures conditions de travail à offrir aux chercheurs. Aujourd'hui, il y a 1 500 chercheurs permanents, dans les centres de recherche et 20 000 enseignants chercheurs dans les laboratoires, fait-il remarquer. Il estime que le nombre de chercheurs en Algérie est insuffisant en comparaison de la France où le CNRS comprend 35 000 chercheurs. La comparaison des ratios est éloquente : l'Algérie compte 600 chercheurs pour un million d'habitants et la France 4 300, selon les chiffres donnés par M. Aourag. Il a évoqué les 34 programmes nationaux de recherche scientifique inscrits dans la loi sur la période 2008-2014, qui touchent aux domaines stratégiques que sont les risques majeurs, l'eau, l'agriculture, la santé, les hydrocarbures et leur valorisation, entre autres. Le système national de recherches progressera sur la base d'un dispositif qui évaluera ses performances. M. Aourag regrette l'absence d'indicateurs qui permettent d'évaluer la recherche scientifique.