Le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique a avancé, hier au cours de l'émission «L'invité de la rédaction» de la Chaîne III, le montant de 100 milliards DA au titre de financement du programme de recherche s'étalant jusqu'en 2014. Il a également indiqué que «les chercheurs bénéficieront d'un nouveau régime indemnitaire et d'une nouvelle grille de salaire». «Un budget de 100 milliards DA seront consacrés pour le financement de la recherche dans le cadre d'un programme qui s'étalera à 2014», a affirmé Abdelhafid Aourag, directeur de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l'Enseignement supérieur. Il s'agit de 34 programmes nationaux de recherche, dont les secteurs clés sont l'eau, la santé, l'agriculture et les risques majeurs. M. Aourag a dans le même sillage annoncé la création prochaine du conseil national de la recherche scientifique et du développement technologique. Il sera présidé par le Premier ministre. Selon l'hôte de la radio nationale, «le nombre de chercheurs en Algérie a atteint 1500 permanents et 20 000 enseignants chercheurs». L'objectif est d'atteindre 4500 chercheurs permanents répartis sur 1000 laboratoires à travers le pays, sachant qu'actuellement il existe 780 laboratoires. Avec 600 chercheurs pour un million d'habitants, l'Algérie reste encore loin de la moyenne mondiale. Mais ceci ne reflète pas le manque de chercheurs algériens. Une étude réalisée par un institut privé souligne que plus de 200 000 chercheurs et scientifiques algériens vivent dans des pays étrangers. Nouvelle grille de salaire Les chercheurs vont bénéficier d'une nouvelle grille de salaire qui sera mise en application bientôt après accord de la Fonction publique, a indiqué M. Aourag, en indiquant qu'«elle sera à la hauteur des chercheurs, et ce, selon les souhaits du président de la République. Pour l'invité de la Chaîne III, le discours du chef de l'Etat, prononcé lors de l'ouverture de l'année universitaire en novembre 2009 à Sétif, reste la référence de la nouvelle vision de l'Etat du monde de la recherche scientifique et technologique. «Il faut faire la différence entre un chercheur qui ne produit pas et un autre productif qui contribue au développement de l'économie. Nous mettrons en place un système national qui privilégie l'excellence», a-t-il souligné. «Les primes qui seront allouées et qui valoriseront les salaires devraient être déterminées en fonction de l'excellence et de l'apport du chercheur. S'agissant du nouveau régime indemnitaire, M. Aourag a indiqué que les primes évolueront avec le salaire. Elles ne seront plus forfaitaires», précise-t-il. «Dans l'optique d'accorder plus d'importance au personnel activant dans le domaine de la recherche, ainsi que celui lié aux diverses sciences, un statut particulier pour l'ingénieur de recherche sera élaboré par le département de tutelle», a révélé l'hôte de la radio nationale. Sur un autre point, l'absence d'un dispositif d'évaluation du système national de recherche est à envisager, selon le directeur de la recherche scientifique, qui a affirmé qu'«il n'y a pas encore d'indicateurs qui nous permettent d'évaluer la recherche scientifique en Algérie. Une cartographie sera élaborée pour les compétences afin de détecter les faiblesses».