, C'est à Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe, qu'a été donné ,hier, le coup d'envoi d'une journée de manifestations contre le gouvernement de Vladimir Poutine. L'opposition entend mobiliser une population en colère contre les fortes hausses d'impôt, alors que le pays connaît sa pire crise économique depuis dix ans. A Vladivostok, les dirigeants de la coalition d'opposition ont lu à voix haute une liste de doléances, comprenant la démission de Poutine et la tenue d'élections libres. Des communistes, des libéraux, des écologistes, l'extrême-gauche, le Parti des patriotes, les défenseurs des droits de l'homme, les fédérations d'automobilistes : c'est la journée de la colère, pour l'opposition et pour les oppositions russes, qui espèrent organiser aujourd'hui la plus grande vague de manifestations depuis des années. Dans le viseur des protestataires : les politiques du gouvernement. Les politiques sociales et économiques, mais aussi, des griefs plus locaux, notamment contre les gouverneurs des régions russes ou encore contre les politiques du maire de Moscou. Depuis plusieurs années, la Russie est plongée dans une apathie politique profonde. Mais depuis quelques semaines, la société civile semble connaître un petit sursaut. Des manifestations ont rassemblé jusqu'à 10 000 personnes en province, du jamais vu depuis longtemps. Et, les manifestants s'en prennent parfois directement au Premier ministre, Vladimir Poutine. Là encore, c'est du jamais vu depuis son arrivée au pouvoir. Aujourd'hui, comme à l'habitude, les autorités n'ont pas donné leur feu vert à la plupart des manifestations, notamment à Moscou. A l'image des rassemblements précédents, des dizaines, voire des centaines d'arrestations pourraient avoir lieu, principalement à Moscou et à Saint-Pétersbourg.