Selon notre interlocuteur, «une nouvelle politique agricole est inscrite au département de l'Agriculture. Il s'agit de celle du renouveau de l'économie agricole et rurale et de la sécurité alimentaire. Il a été décidé de faire de la région du Sersou une wilaya pilote vu sa situation géographique et sa richesse en terres fertiles et en ressources hydriques. Et c'est pour encourager les agriculteurs que des aides à leur profit ont été décidés par le président de la République.» «La nouvelle politique initiée pour assurer la sécurité alimentaire se fera par l'augmentation de la production des produits de large consommation et d'amélioration des canaux sectoriels agricoles avec les industries agroalimentaires. Le but de cette nouvelle stratégie est de doubler les objectifs pour un développement durable par la modernisation des villages, la diversification des économies en milieu rural et autres», ajoutera-t-il. Interrogé sur la campagne des moissons-battages, Mouissi Abdelkader se dit satisfait. «Une campagne marquée par le renforcement des moyens humains et matériels». Le but recherché est de décrocher pour la seconde fois la médaille de mérite car, selon lui, toutes les conditions semblent d'ores déjà réunies. Une superficie emblavée dans un délai respecté durant le quatrième trimestre, et la lutte préventive active contre les fléaux pouvant affecter la production sur laquelle les services concernés sont à pied d'œuvre. Au volet des engrais, plus de 35 000 ha sont fertilisés qui s'ajoutent à la vaste opération de sensibilisation et à l'opération de désherbage qui a touché près de 20 000 ha. Concernant les lieux de stockage, un problème qui s'est posé l'an dernier lors de la collecte des céréales, le directeur Mouissi Abdelkader a expliqué que des démarches sont entamées avec les secteurs concernés afin de récupérer des hangars et des lieux vastes inoccupés, à l'exemple de l'ex-complexe lainier abandonné depuis des décennies et l'ex-Emac de Frenda. Pour mettre fin à la brucellose, selon le même intervenant, des brigades composées de plus de 100 docteurs vétérinaires sont actuellement à pied d'œuvre aux quatre coins de la wilaya et plus précisément à la frontière de Mascara, connue comme fief de cette zoonose (Takhmaret, Aïn Hedud et Frenda) avec la mise à disposition de 250 000 doses. Interrogé sur les moyens et la prise en charge, il dira qu'il est satisfait de la mission qui a été par une réussite, notamment grâce aux moyens dégagés par les municipalités (transport assuré, stockage des produits) et la bonne organisation des éleveurs qui ont facilité la tâche avec des points de regroupement. A Tiaret, le renouveau de l'économie agricole et rural est parti pour faire de la région un bassin laitier et le grenier de blé.