«Une société mixte de transport maritime sera créée pour développer la marine marchande nationale et renforcer la flotte algérienne composée actuellement de 32 navires», c'est l'annonce faite par le ministre des Transports, Amar Tou en marge d'une séance du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. M. Tou a indiqué que le dossier concernant cette société «qui sera mise en place dans le cadre d'un partenariat avec une société étrangère de renommée internationale», sera examiné prochainement dans le cadre d'un conseil interministériel. Ainsi, les documents nécessaires à la création de cette société mixte ainsi que son mode de travail sont fins prêts a ajouté M. Tou. Cette société mixte, explique-t-il, aura pour mission d'assurer «le transport de marchandises entre l'Algérie et l'Extrême-Orient et certains pays européens non desservis par la flotte de la Compagnie nationale algérienne de navigation maritime (Cnan). Cette société sera détenue à 51% par la partie algérienne et 49% par le partenaire étranger selon les nouvelles règles régissant l'investissement en Algérie, a précisé le ministre. L'objectif de sa création, précise le ministre, consiste à augmenter le volume de la flotte algérienne dans le transport maritime qui ne dépasse pas actuellement 3% d'autant plus que 95% des échanges commerciaux de l'Algérie s'effectuent par mer. Le ministre des Transports a, en outre, indiqué que la flotte algérienne est en recul par rapport aux années 1970. L'Algérie disposait à cette époque d'une flotte de 75 navires contre 32 actuellement. Le ministre a, en outre, rappelé que le plan de restructuration financière élaboré par le ministère en faveur de certaines entreprises du secteur, concernera l'entreprise nationale de réparation navale (Erenav) et l'Entreprise de transport urbain d'Alger (Etusa).Ces deux entreprises bénéficieront de subventions financières et d'avantages fiscaux à travers la réduction des intérêts sur les crédits (3%) ainsi que l'amélioration des délais de remboursement des crédits (10 à 40 ans). Ce dossier sera soumis «prochainement» à un conseil interministériel a-t-il précisé.