L'horizon 2025 a été fixé pour les schémas sectoriels directeurs d'aménagement, mais pour le secteur de l'eau, cet horizon est poussé à 2040, a fait remarquer M. Sellal, inivité de la rédaction de la Chaîne III qui a rappelé que beaucoup d'efforts sont faits dans ce secteur. Il cite, à l'appui, le nombre de barrages qui est passé de 41 en 2000 à 66 en 2010 et 13 barrages en cours de réalisation alors que trois autres vont être lancés pour la période 2010-2014. Les difficultés en matière d'alimentation en eau potable seront atténuées, affirme-t-il. L'objectif de donner aux Algériens en 2009 un approvisionnement en eau potable de 165 l/hab/jour a été dépassé, a fait observer le ministre. «Nous sommes arrivés à 168 l/hab/jour», a-t-il souligné. Pour 2025, l'objectif est d'arriver à 185 l/hab/jour. Trois zones seront créées pour sécuriser l'approvisionnement en eau potable : Beni Haroun, à l'est du pays, Taksebt-Koudiat Acerdoun, au centre, et le Gargar-MAO à l'ouest. Pour le sud du pays, 600 millions de mètres cubes seront transférés du nord d'El-Goléa vers les Hauts-Plateaux. D'autres transferts sont envisagés de Oued Namous et de Ouargla. Le ministre a également cité l'exploitation de Chott el-Gharb (40 millions de mètres cubes). Il n'y a pas d'accord avec le Maroc pour l'exploitation de cette nappe, fait-il savoir. M. Sellal souligne que le défi majeur est de gagner la bataille de la sécurité alimentaire. Dans ce but, 65 % des capacités en eau sont orientés vers l'agriculture. Il annonce que l'ONID (Office de l'irrigation et du drainage) va créer des filiales pour mieux gérer l'eau pour l'agriculture. A propos du recyclage des eaux usées, le ministre annonce la réalisation de 40 stations d'épuration pour le prochain plan quinquennal dans le but d'atteindre en 2014 un volume de 800 millions de mètres cubes épurés. Concernant l'ardoise de 40 milliards de dinars laissée à l'ADE par les anciennes structures qui géraient l'eau, les pouvoirs publics vont donner à l'ADE les moyens de gérer l'eau, a indiqué M. Sellal qui a parlé d'un fonds alimenté par 50 % des redevances de forage (80 DA pour le secteur pétrolier et 25 DA pour les gros industriels).