En tête de ce classement, la Suède avec un score de 5.65, Singapour, le Danemark, la Suisse, les Etats-Unis, la Finlande, Canada, Hong Kong, les Pays-bas et la Norvège, qui se partagent respectivement les dix premières places. Il faut rappeler que le Danemark a été classé premier lors des trois précédentes éditions. Comparée à d'autres pays, la Tunisie devance au niveau du Maghreb et de l'Afrique du Nord le Maroc (88e), l'Egypte (70e), la Mauritanie (102e), la Libye (103e) et l'Algérie (113e). Dans le monde arabe, Ce sont les Emirats arabes unis qui arrivent en tête (23e) et devancent Israël (28e) suivi du Bahrein (29e), du Qatar (30e) et de l'Arabie saoudite (38e). La Tunisie se positionne donc devant la Jordanie (44e), Oman (50e) et le Koweït (76e). La Tunisie devance aussi des pays européens comme l'Italie (48e), la Grèce (56e), la Hongrie (46e) et la Pologne (65e) et des pays asiatiques comme la Thaïlande (47e) et l'Inde (43e) et sud-américains comme le Brésil (61e). Ce rapport, qui a été établi le 25 mars dernier à New York au sein du Forum économique mondial (FEM) de Davos en partenariat avec l'Institut européen d'administration des affaires (INSEAD), mesure le degré d'avancement des pays en matière de nouvelles technologies et fait ainsi autorité en matière d'investissement dans les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Son classement est établi sur la base de trois critères principaux : l'environnement politico-économique du pays, le niveau de développement technologique et le degré d'utilisation des NTIC. Ce rapport paru sur le thème «La technologie de l'information et de la communication au service de la durabilité» est considéré comme l'un des rapports d'évaluation les plus fiables à l'échelle internationale concernant le rôle des NTIC dans le processus de développement des nations ainsi que sur leur compétitivité. Dans son intervention devant les participants de la FEM, Mme Lamia Chaffai Sghaier, secrétaire d'Etat chargée de l'informatique, de l'Internet et des logiciels libres a indiqué que son pays est l'initiateur de l'idée du SMSI (Sommet mondial sur la société de l'information) et a fait des NTIC l'un des principaux piliers de sa stratégie de développement économique. «Une série de réformes a été mise en oeuvre ces dernières années concernant, notamment, le cadre réglementaire et organisationnel, l'infrastructure de télécommunication, l'instauration de l'économie du savoir et d'amélioration de la productivité», a t-elle ajouté. Occuper la tête de peloton en Afrique et au Maghreb en matière des NTIC constitue un message fort pour y attirer de nouveaux flux d'investissements étrangers dans le secteur des technologies. C'est dans cette perspective que la Tunisie lancera au cours de cette année son propre portail de vente en ligne et concurrencera alors les sites marchands internationaux du secteur de manière à se protéger des politiques commerciales des opérateurs privés, comme l'allemand TUI ou le britannique Thomas Cook. Dans le secteur de l'informatique, les sociétés de services en ingénierie informatique tunisiennes proposent différentes compétences : services desk, TMA, infogérance, ou des compétences Web comme le Web développement, l'e-Commerce, le référencement, le contenu, l'architecture SOA. Elles travaillent en régie ou au forfait et misent sur un offshore de services. C'est pourquoi la Tunisie est passée du 26e au 17e rang dans le classement AT Kearney des meilleures destinations offshore. Aussi, dans son onzième plan quinquennal, qui s'achève l'année prochaine, le gouvernement tunisien, prévoit 17,5 % d'augmentation pour le secteur des logiciels et des services chaque année et parie sur la création de 50.000 emplois dans les NTIC. Pour ce qui est de la mise à niveau de ses réseaux télécoms, la Tunisie dispose de son troisième câble sous-marin de 10.000 km de fibres optiques. Concernant la gouvernance d'Internet et après la récente annonce de l'ICANN d'accepter la création d'extensions Internet en caractères non latins, la Tunisie vient de lancer les premières adresses Internet en arabe.