Le projet de communiqué final précise, également, que les huit pays les plus industrialisés (Etats-Unis, France, Canada, Allemagne, Japon, Italie, Grande-Bretagne et Russie) demeurent ouverts au dialogue avec Téhéran qui continue de nier vouloir se doter de l'arme atomique, ce dont les pays occidentaux l'accusent. Cette déclaration constitue une nouvelle étape dans la campagne menée par les puissances occidentales pour contraindre l'Iran à se soumettre aux exigences du Conseil de sécurité de l'ONU et à coopérer avec l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA). «Le refus persistant de l'Iran de se soumettre aux obligations du Conseil de sécurité et de l'AIEA concernant son programme nucléaire est une inquiétude sérieuse pour les ministres du G8», poursuit le communiqué. «Les ministres s'accordent pour demeurer ouverts au dialogue et réaffirment la nécessité pour la communauté internationale de prendre les mesures appropriées et fortes afin de démontrer (...) sa détermination à imposer le régime international de non-prolifération nucléaire», ajoute le texte. Le communiqué n'emploie pas, toutefois, le terme de «sanctions». France, Etats-Unis et Grande-Bretagne, les trois représentants occidentaux permanents au Conseil de sécurité, soutiennent fermement l'adoption de nouvelles sanctions contre l'Iran soupçonné de travailler à un programme nucléaire militaire. La Russie, qui se montre plus réservée face à cette perspective, a récemment fait savoir qu'elle pourrait soutenir un tel plan. Main tendu à la Chine De son côté, la Chine qui entretient d'étroites relations économiques avec l'Iran, demande que plus de temps soit accordé à une résolution diplomatique de ce conflit. Cette position de Pékin a incité la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, à plaider pour une participation du gouvernement chinois aux négociations sur la question actuellement dans l'impasse. «La Chine fait partie du groupe consultatif qui a toujours montré une position unie, selon laquelle il est très clair qu'un Iran doté de l'arme nucléaire n'est pas acceptable par la communauté internationale», a dit Clinton dans un entretien à la chaîne CTV. «Dans les semaines qui viennent et au moment où nous allons entamer un travail difficile pour essayer d'aboutir à une résolution du Conseil de sécurité, je pense que la Chine doit être impliquée. Ils (les Chinois) feront part de leurs propositions», a-t-elle ajouté. Prolongeant l'offensive de sa chef de la diplomatie, Barack Obama a lui aussi fait un geste en direction de Pékin en recevant, lundi, Zhang Yesui, le nouvel ambassadeur chinois à Washington. Dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche, Obama a indiqué qu'il souhaitait «continuer à développer» une relation positive avec la Chine. «Le Président a, également, insisté sur la nécessité pour les Etats-Unis et la Chine de travailler ensemble et avec la communauté internationale sur les questions mondiales essentielles telles que la non-prolifération et de chercher à assurer une croissance mondiale soutenue et équilibrée», ajoute le communiqué rendu public par le porte-parole Robert Gibbs. Les négociations en vue de sanctions se sont intensifiées depuis le rejet par Téhéran d'une offre présentée par l'AIEA prévoyant un enrichissement de l'uranium iranien à l'étranger. Le vice-secrétaire d'Etat américain, James Steinberg, a déclaré devant la presse à Washington que les Etats-Unis percevaient des signes encourageants de la part de Pékin dans cette affaire. «Nous avons obtenu la reconnaissance par nos partenaires chinois du danger du programme nucléaire iranien et du fait que les Iraniens ne font pas preuve de bonne volonté face à l'offre très généreuse qui leur est faite", a dit Steinberg.