Pour l'Ambassadeur de Cuba à Alger, Emilio Caballero Rodríguez: «Cuba n'est pas une île mais un archipel en plus de l'île de Cuba et au Sud de l'île de la Jeunesse, la République cubaine compte 4 195 îlots». A propos des ses réunions les 4 et 5 avril derniers avec les représentants algériens des Fédérations sportives et les principaux tours opérateurs et agents de voyages, M. Emilio Caballero Rodríguez a indiqué qu'elles «étaient très prometteuses» pour la promotion du tourisme entre les deux pays. Animant une conférence de presse, lundi dernier, pour attirer l'attention des touristes algériens sur la destination de la République cubaine, M. Emilio Caballero Rodríguez a mis l'accent sur «les liens historiques et fraternelles entre les deux peuples» facilitant la dynamique touristique vers Cuba et l'inverse. Après les secteurs de la Santé et le Sport où la coopération «est au beau fixe » M. Emilio Caballero en vantant les atouts touristiques de son pays, paysages, monuments historiques, la limpidité de ses eaux marines, la diversité en faune et la flore mettra l'accent sur l'atout principal «le peuple cubain».Ce dernier en effet, imprégné et enraciné dans ses repères historiques, identitaires et culturelles, constitue le maillon fort du tourisme cubain. Découvrir un pays au plus près de sa population n'est il pas assurément la meilleure façon d'apprécier son environnement et si une terre peut déterminer le caractère du peuple, à Cuba il est aisé de l'imaginer. Et c'est sur cette base que le produit touristique est promu dans la politique cubaine du tourisme dont autres atouts frappe l'esprit dès qu'on touche le sol cubain. A ce propos, si l'activité touristique mondiale a enregistré une décroissance de 4% du fait de la crise du système économique international et de la frayeur due à l'épidémie du A/H1N1, le tourisme cubain quant à lui «a enregistré une croissance de 3,3%» a indique, lundi, de son côté Umberto Lopez, directeur de l'Office cubain de tourisme à Paris. Ajoutant avec fierté que «60% des produits commercialisés dans les réseaux hôteliers et extra-hôteliers sont de fabrication locale». Une indication de taille au vue des effets néfastes sur l'économie cubaine à cause du maintien du blocus des Etats Unis sur la République cubaine. Ce qui n'a pas empêcher les Cubains de façonner leur destinée en misant sur ses capacités humaines et autres, à l'instar du secteur du tourisme. L'emploi direct créé par ce secteur a doublé, le nombre des emplois indirects est de 200 000 et globalement, sur dix travailleurs cubains, un travaille dans les services touristiques. Aussi, les principaux marchés émetteurs de touristes en direction de Cuba, sont le Canada, le Royaume Uni, l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne et la France d'où la promotion en cours du tourisme cubain dans d'autres régions du monde parmi lesquelles celle lancée à Alger. Ceci étant la voie aérienne constituant le moyen principal pour se rendre dans la République cubaine, l'ambassadeur Emilio Caballero Rodríguez a insisté sur l'importance de l'ouverture d'une ligne directe entre Alger et La Havane. Précisant qu'il faut savoir qu'actuellement, «un Algérien est obligé de faire escale à Paris ou à Madrid pour rejoindre Cuba». et de déclarer qu'«il y avait aussi un problème de visa, pas avec nous puisque dès le lendemain on l'octroie, mais ce sont les visas de transit qui posent problème». Un casse tête pour les Algériens désireux se rendre à Cuba et dont la problématique des visas de transit via Madrid et Paris freine dans sa globalité la dynamique du rapprochement Sud Sud. Pour nos interlocuteurs, Cuba demeure «cette île merveilleuse, riche en paysages à vous couper le souffle, de plages paradisiaques et de terres étonnement fertiles. Mystérieuse et insaisissable». Ceci sans omettre la dimension culturelle du peuple cubain, sa salsa, ses toiles colorées, son théâtre et ses ballets en plus de ses divers monuments, témoins de la destinée façonnée par les Cubains, de la révolte des esclaves africains à la Révolution cubaine contre le régime de Batista et continuant à résister contre le blocus américains. Un pays pour lequel dit-on «les médecins sont plus nombreux que les malades, et où il y a plus d'analphabètes parmi les touristes que parmi les Cubains».