Fin septembre dernier, l'information avait fait l'objet de spéculations : le président Bouteflika, après son séjour new-yorkais fin septembre pour l'Assemblée générale des Nations unies, a-t-il rencontré dans l'île “rebelle” de Cuba l'ancien président Fidel Castro ? Pour certaines agences étrangères, aucun indice n'était perceptible pour accréditer la thèse d'une éventuelle rencontre entre les deux leaders qu'une longue amitié liait pourtant depuis de longues années. Mais, selon l'ambassadeur cubain à Alger, Son Excellence M. Eumelio Caballero Rodriguez, le président Bouteflika a rencontré le leader Maximo pendant cinq longues heures. “Une rencontre exceptionnelle”, a commenté Caballero, hier, lors d'un point de presse organisé au siège de l'ambassade à Alger. Mais s'il s'est refusé à commenter la teneur de la discussion, il reste qu'il a révélé que la réunion entre les deux hommes s'est achevée peu avant le décollage de l'avion… présidentiel. “Des membres du gouvernement se sont même demandés si cela allait encore tarder.” Ces révélations du représentant du gouvernement cubain interviennent quelques jours avant la présentation par Cuba d'une résolution pour demander la levée du blocus économique contre Cuba. Même si Cuba en cultive l'espoir, notamment après l'obtention par Barack Obama du prix Nobel, il reste qu'il entend maintenir le combat et la lutte. “Obama doit joindre le geste à la parole”, a affirmé Caballero. Rappelant l'appui dont son pays jouit à travers le reste du monde et avec lequel il a réussi notamment à faire face à la crise économique, le diplomate cubain a rappelé, par ailleurs, les multiples chantiers de coopération entre Alger et La Havane. Des relations qui englobent de nombreux secteurs, dont notamment la santé, l'agriculture, le sport, le transfert technologique… “Nous pouvons dire que nous sommes très contents pour les avancées enregistrées au cours de ces mois dans nos relations bilatérales, particulièrement dans le domaine de la coopération en matière de santé, de transfert de technologies et de production de médicaments, des sports, de commerce, entre autres”, souligne M. Caballero.