? Djilali Tariket, président-directeur général de la Compagnie d'assurance et de garantie des exportations (CAGEX), estime que le contrecoup de la baisse des exportations est inévitable. Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, il explique le recul des exportations hors hydrocarbures par le recul des achats à l'extérieur, le recul de la demande et le recul des prix ainsi que par la décision du gouvernement, en vue de la protection de l'économie nationale, qui interdit les exportations de pâtes alimentaires (dont les produits de base sont subventionnés par l'Etat) et des déchets ferreux et non ferreux. Il rappelle que 98% des revenus extérieurs de l'Algérie sont tirés des exportations du pétrole et du gaz. D'où, selon lui, l'urgence de la diversification des exportations dont on n'a jamais cessé de parler. Mais, obstacle de taille, il n'y a presque pas d'entreprises exportatrices. Sur 600 à 800 entreprises qui exportent, seules quelque 300 à 400 le font régulièrement. Or, fait remarquer le P-DG de la CAGEX, il faut des milliers d'entreprises exportatrices. L'Algérie est très loin du compte. Il fait observer que le crédit acheteur n'est pas du tout développé dans notre pays. A propos des possibilités offertes par les zones de libre échange, M. Tariket fait observer que pour pénétrer ces marchés concurrentiels, il faut être très compétitif. Ce qui n'est pas le cas. M. Tariket insiste sur la loi du nombre, c'est là que se trouverait la solution du problème des exportations hors hydrocarbures. Il faut des milliers d'entreprises exportatrices et il n'y en a que 800, répète-t-il.