,vIls sont nombreux les gens de Batna à manifester leur opposition aux manœuvres menées par les dirigeants de la Banque centrale (BCA) en vue de prendre comme prétexte la reconstruction du siège de Batna pour imposer le fait accompli du transfert de l'institution vers une wilaya limitrophe (Sétif ou Constantine). La nouvelle provoque déjà colère et effervescence au sein de la population de Batna pour qui seules les autorités de la wilaya se doivent de réagir pour stopper cette mascarade que rien ne justifie. A Batna précisément, cette antenne de la Banque centrale d'Algérie a 42 années d'existence, puisque ayant ouvert ses portes en 1968 à la faveur de l'adoption du programme spécial Aurès, dont elle devient l'un des instruments de réalisation. Ses services opérationnels sont en fait installés dans la bâtisse de ce qui fut jadis, au temps de l'occupation coloniale, l'ex-hôtel transatlantique devenu par la suite l'hôtel des étrangers. Il fut au lendemain de l'indépendance le siège du consulat de France à Batna. Son assiette foncière est d'une superficie de 900 mètres carrés avec double façade, situé de surcroît sur la rue principale de la ville, l'avenue de la République. Face à l'exigence de reconstruction du siège vu son état vétuste (l'âge de la bâtisse dépassant deux siècles) et pour faciliter la poursuite normale des activités de la banque, l'APC, sous la direction de l'ex-président M. Saâdi Abdelkrim, avait tendu la main aux responsables de la BCA : le procès verbal de l'assemblée communale daté du 3 avril 2006 fait état d'une visite de locaux appartenant à l'APC par des représentants de la banque et ceux de l'APC en vue d'assurer le recasement transitoire des services de cette banque afin qu'elle puisse garantir la continuité du service public. Sa présence à Batna ou plutôt son maintien, dans un contexte où Batna se transforme déjà en métropole régionale, s'impose comme primordiale. Les locaux offerts par l'APC moyennant une location mensuelle à 1 million de centimes (symbolique) font partie d'un ensemble de bâtisses abritant les services de l'urbanisme et de l'état-civil avec, à proximité, ceux de la direction de wilaya de planification et du bureau des renseignements (direction régionale). L'APC en proposant une bâtisse neuve (non occupée), s'était engagée à effectuer les travaux de finition sur son budget communal. Mais à la surprise générale, la direction de la BCA coupa tout contact avec l'APC, ce qui poussa celle-ci à lui adresser en date du 2 septembre 2006 (correspondance n°950/2006) une mise en demeure de réagir dans un délai de dix jours. Mais la BCA ne répondra pas à ce courrier officiel. Aux dernières nouvelles, la BCA envisagerait de transférer les activités de la banque hors de Batna, ce que les Batnéens considèrent comme une tentative bizarre de dépouillement, de déstructuration et de dépersonnalisation de l'historique capitale des Aurès. Car la ville de Batna compte aujourd'hui un réseau étoffé d'une dizaine de banques primaires, dont neuf sont agréées et fonctionnelles depuis de longues années, alors que des établissements nouvellement installés tels que Société Générale et Natixis sont dans l'attente de l'autorisation d'ouverture. Pour le cas de la Société Générale, il y a eu le déplacement en septembre dernier à Batna de l'ambassadeur de France Xavier Driencourt pour se concerter avec le wali.