, C'est parce que la tenue de la deuxième édition du Panaf l'a marqué que l'artiste Zerrouk Boukacemi a voulu immortalisé ces moments de joie et de retrouvailles, à travers une sélection d'une série de clichés très parlants intitulé Africa. Un petit tour d'horizon au sein de la galerie Mohamed-Racim, permet de recenser une panoplie de photographies. Si Zerrouk Boukacemi a donné une place de choix au Festival panafricain qui s'est déroulé, en juillet dernier, à Alger, il n'en demeure pas moins que le Sud le fascine énormément. En effet, deux thèmes sont abordés dans cette première exposition : de Panaf et le Sud. Quarante-cinq clichés se disputent l'espace octroyé. Dans le catalogue de présentation, le secrétaire général de l'UNAC, M. Abdelhamid Arroussi souligne que «c'est dans un esprit de quête, vers un absolu que l'on souhaiterait approcher pour aller vers des programmes de plus en plus recherchés, tendant à présenter des artistes de plus en plus performants en la matière… et la recherche toujours soutenue pour aller vers un art qui s'oriente de plus en plus vers le contemporain alliant art et passion.» Dans ce flash-back, on retrouve des photos saisissantes du Panaf. En témoigne, le chanteur Salif Kerte en transe sur scène. On le voit tantôt escorté tantôt pensif, le tout servi dans un jeu d'ombre des plus étudiés. D'autres artistes africains occupent une place de choix, tels que Manu, Youssou N'Dour, Di Bengo et Amazigh Kateb. Zerrouk Boukacem estime que le Panaf a une opportunité formidable pour le peuple algérien. Plusieurs artistes africains de renommée mondiale, ont répondu, présent à ce grand rendez-vous africain. L'artiste est également attiré par le Sud algérien. Ici et là, des vues imprenables s'offrent à nous. On retrouve dans cette sélection bien choisie de clichés, entre autres le mont Haren de Tamanrasset et la nature désertique. Ayant plus d'une corde à son arc, Boukacem Zerrouk, se plaît à interroger, certaines bâtisses. En effet, la maison dite «hantée» de Bologhine suscite aussi bien chez l'artiste que chez le commun des mortels, interrogation, intrigue et spéculation. Les deux photographies, prises en noir et blanc et en couleurs, résument à bon escient tout le mystère qui y règne autour de cette construction millinéaire. Au grés de ses différents voyages, le photographe a immortalisé d'autres clichés qui méritent une halte certaine, à l'image du port de Mostaganem, l'intérieur et l'extérieur d'une maison kabyle, une veillée de targui autour d'un verre de thé, l'élégance des femmes voilées de Boussaâda déambules dans les venelles de l'antique ville de Boussaâda ou encore ces portraits de nomades avançant dans le néant avec un regard pensif. La couleur qui ressort le plus dans cette imposante exposition, est incontestablement, le bleu du ciel. «Tout le monde ignore qu'en Algérie, nous avons un bleu particulier… initiale, faisant au final, une phot sublime… Il m'arrive souvent, d'attendre, le moment idéal pour balancer mon sujet : façon singulière de faire ressortir la magie et l'âme de la photo», conclue-t-il. Il est à noter que l'exposition de Zerrouk Boukacem se donne à voir à la galerie Racim. Un détour s'impose, avis auxamateurs.