, Pour la première fois depuis un quart de siècle, les Soudanais se rendent aux urnes, hier. Les bureaux de vote doivent ouvrir à 8 heures, heure locale, pour les 16 millions de Soudanais inscrits sur les listes électorales. Plusieurs scrutins sont étalés sur les trois jours à venir : présidentiel, législatif et régional. Des élections générales multipartites minées par le retrait des principaux partis et à l'issue desquelles le président Omar Hassan El-Béchir, accusé par la justice internationale de crimes de guerre au Darfour, espère renforcer son pouvoir. Sept ou huit est le nombre de candidats en lice pour les élections présidentielles de ce dimanche 11 avril. Un nombre encore indéterminé car parmi les candidats indépendants de cette élection, certains n'ont pas encore confirmé leur participation au scrutin. Trois poids lourds se sont en revanche officiellement retirés : Yasser Arman, le candidat du parti sudiste, le Mouvement populaire pour la libération du Soudan, qui a été le premier à avoir annoncé le boycottage de son parti pour l'élection présidentielle. Il sera bientôt suivi par plusieurs partis de l'opposition, dont le parti communiste, et surtout le parti Umma, dont le leader, l'ancien Premier ministre Sadek Al-Mahdi, a également tiré sa révérence.