Dans une allocution télévisée, il a précisé qu'il était en train de rédiger une lettre destinée au président Barack Obama, son homologue américain. Ce dernier, en mars, a de nouveau tendu la main à l'Iran, après le «nouveau départ» proposé - sans résultat - lors de son arrivée à la Maison Blanche début 2009. «Pour sa part, l'Iran ne cherche pas la confrontation (...). Nous sommes prêts à discuter et à coopérer (avec les Etats-Unis) si nos droits sont respectés», a affirmé, hier, le président Ahmadinejad. Les Etats-Unis cherchent à faire adopter au Conseil de sécurité des Nations unies un nouveau train de sanctions contre Téhéran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme nucléaire mais Ahmadinejad, a affirmé que son pays ne céderait pas aux menaces. «Nous avons atteint un point de non retour. Notre programme nucléaire se poursuivra», a-t-il souligné. «Je crois qu'Obama désirait et aurait été capable de respecter ses promesses de changement (vis-à-vis de l'Iran). Mais il a dû finalement céder aux pressions des cercles sionistes», a poursuivi le président iranien. «Les Iraniens accueillent favorablement tous ceux qui proposent une solution aux problèmes du monde. Sans la coopération de l'Iran, les problèmes actuels au Proche-Orient et dans le monde ne peuvent être résolus», a-t-il estimé. Obama, qui a enregistré comme l'an dernier un discours à l'occasion du Norouz, le Nouvel An perse célébré à l'arrivée du printemps, continue, toutefois, à prôner l'adoption de nouvelles sanctions pour condamner la poursuite du programme d'enrichissement d'uranium de la République islamique. «Mais notre offre de contacts diplomatiques et de dialogue reste valable», avait-il dit. Il y a dix jours, Ahmadinejad avait rejeté ce nouvel appel, disant ne constater aucun changement dans la politique «hostile» de Washington. «Ils disent ‘nous avons tendu la main au peuple d'Iran mais le gouvernement et le peuple d'Iran l'ont repoussée'. Quelle main avez-vous tendue ?», avait lancé le Président iranien. «Qu'est-ce qui a changé ? Vos sanctions ont-elles été levées ? La propagande hostile a-t-elle cessé ? Les pressions ont-elles été allégées ? Avez-vous changé d'attitude en Irak, en Afghanistan et en Palestine ?».