Le nouveau projet en question est déjà finalisé «en prévision du mois de Ramadhan qui vise à accorder un chèque à chaque famille nécessiteuse pendant le mois sacré», a souligné jeudi le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, Djamel Ould Abbès. Dans une déclaration à la presse en marge des travaux de la séance plénière du Conseil de la Nation, consacrée aux questions orales, M. Ould Abbès a précisé que «le montant de chaque chèque sera déterminé ultérieurement en fonction du pouvoir d'achat», ajoutant que les chèques seront accordés aux familles nécessiteuses à la place du traditionnel couffin de Ramadhan. Dans le même registre, le ministre a souligné que le ministère de la Solidarité a arrêté la liste des familles nécessiteuses devant bénéficier de cette opération de solidarité, affirmant que toutes les mesures seront prises pour éviter tout dépassement. Ce projet sera enrichi lors des travaux de la commission nationale chargée de préparer les opérations de solidarité en prévision du mois de Ramadhan et qui débuteront la semaine prochaine. En outre, le ministre a indiqué que le projet de loi portant protection des personnes âgées entrera en vigueur avant fin 2010. Ce projet de loi visant à renforcer la prise en charge des personnes âgées en leur garantissant un «cadre de vie convenable» entrera en vigueur avant la fin de l'année. Des propositions ont été présentées récemment en vue de reformuler six (06) articles de ce projet, a-t-il précisé. Ce projet de loi est un «modèle» dans le monde arabe, a-t-il souligné. Certaines dispositions contenues dans ce texte prévoient des peines d'emprisonnement et des amendes à l'encontre des personnes qui abandonnent leurs parents, a-t-il précisé. Ce phénomène tragique d'abandon des parents par leurs enfants est étranger à la société algérienne, a-t-il soutenu, soulignant sa nécessaire prise en charge. Abordant la politique de l'Etat en matière de prise en charge des personnes âgées, il a évoqué plusieurs mesures, dont la création de 32 centres dotés de médecins et de psychologues pour la prise en charge de 2.100 personnes âgées et les aides sociales. L'Etat consacrera un montant de 20 000 DA/mois pour chaque personne âgée dans ces centres, a indiqué le ministre, estimant que l'aide sociale de l'Etat en faveur des personnes âgées demeurera insuffisante, eu égard à l'importance de la famille, facteur essentiel de quiétude morale et psychologique. Les conventions de branches finalisées seront signées le 1er mai De son côté, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh a réaffirmé que les conventions collectives de branches finalisées conjointement par l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et son ministère «seront signées à l'occasion de la fête des travailleurs.» «Les autres conventions seront signées ultérieurement», a-t-il ajouté. Le ministre a précisé que la préparation de ces conventions est faite dans le cadre des négociations entre les travailleurs et les employeurs. Concernant la prochaine tripartite, le ministre a déclaré que la réunion dans son concept «élargi», «ne pourrait se tenir avant la fin de l'année en cours» en rappelant que la date de ce rendez-vous sera fixée par le Premier ministre qui la préside. Par ailleurs, M. Tayeb Louh, a estimé que le déficit de la Caisse nationale de retraite (CNR) a atteint 1,99 milliard de DA. «Grâce aux réformes initiées par l'Etat pour améliorer sa performance, le déficit structurel de la CNR a atteint 1,99 milliard de DA en 2009 contre 10 milliards de DA en 1997» a t-il ajouté. Le ministre n'a pas manqué de donner un aperçu sur ces réformes qui ont consisté en la préservation des équilibres financiers du système de la Sécurité sociale dont le système des retraites et la poursuite de la réforme des mécanismes de contribution à travers la création de la Caisse nationale de contribution et de contrôle. «Tous ces éléments sont indissociables. C'est pour cela que nous avons engagé ces réformes pour développer le système et garantir sa pérennité» , dira le ministre. Lancées en 2002, ces réformes qui ont touché le système dans sa globalité, ont permis une augmentation du financement du système de la Sécurité sociale. Ceci a induit, a-t-il dit, la préservation de ses équilibres financiers dont la réforme des mécanismes de recouvrement qui ont consisté à trouver des ressources additionnelles hors les cotisations des travailleurs et du patronat, rappelant la création de la Caisse nationale de la Sécurité sociale. Plus de 2 millions de doses ont été recommandées contre la grippe saisonnière S'exprimant sur une question d'un membre du Conseil de la Nation sur les dispositions à prendre en prévision de la grippe saisonnière, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat a annoncé jeudi que l'Algérie devra se procurer 2 200 000 doses de vaccin contre la grippe saisonnière destinées à couvrir 35% de la population exposée au virus. La commission d'experts installée suite à l'apparition du virus H1N1 a avancé trois éventualités quant aux mesures devant être prises pour faire face à la grippe saisonnière selon la virulence du virus, a poursuivi le ministre. Soulignant que 1 800 000 doses seront destinées aux enfants, M. Barkat a assuré que le vaccin serait disponible au niveau des services hospitaliers et pharmacies. Concernant les campagnes de vaccination contre la tuberculose et l'hépatite, le ministre a indiqué qu'elles se poursuivront, rappelant que 98% des enfants ont été concernés et que la vaccination contre l'hépatite virale de type B est obligatoire dès le premier mois après la naissance. Pour ce qui est des employés administratifs contractuels du secteur de la Santé, M. Barkat a précisé qu' «à ce jour, aucun employé n'a été licencié». Le secteur a veillé avec le concours du ministère des Finances à proroger leurs contrats et assurer leur salaire jusqu'au 31 décembre dernier et d'autres procédures sont en cours à l'effet de renouveler ces contrats pour cette année. S'agissant enfin du segment paramédical, le ministre a souligné le déficit notoire enregistré aussi bien dans le secteur public que privé.