L'élimination de la course pour Dame coupe de clubs de gabarits supérieurs. Le MCA et la JSK qui ont bien laissé leurs plumes dans cette course malgré leur valeur footballistique fort reconnue placent le CAB dans la voie d'une consécration historique exceptionnelle. Battre l'Entente de Sétif et ramener la Coupe des mains du président de la République à Batna constituera incontestablement un rêve qui tombe du ciel. Ce sera à coup sûr, en cas de réussite, l'exploit qui fera jaser le voisin batnéen en l'occurrence, le Mouloudia ou le MSPB, car la concurrence sportive locale avec sa course aux honneurs et reconnaissances de tous bords s'impose à Batna en motivation, de haute compétitivité surtout que le CAB a été impuissant ces dernières années, en division nationale I, de prendre le meilleur sur l'ancien club de Rabah Saâdane. C'est une terrible frustration sportive qui dérange en permanence l'esprit et la quiétude des dirigeants cabistes. Remporter la Coupe d'Algérie serait pour eux, un camouflet pour le MSPB qui, après avoir précédé le CAB dans la réintégration de la division de l'élite footballistique nationale, ne s'est que laisser faire dans les derniers derbys. Pour la deuxième fois de son existence, le CAB dispute donc sa deuxième finale nationale de la Coupe d'Algérie contrairement au MSPB qui ne devra disputer qu'une seule fois. Une consécration cette fois-ci du CAB face à l'ESS serait à ne pas en douter une consécration énorme et synonyme d'une supériorité du CAB sur le MSPB. C'est du moins dans l'esprit des dirigeants du CAB, Nezzar et Farhi, lesquels semblent oublier que c'est bien l'équipe du Mouloudia de Batna qui avait remporté la première Coupe d'Algérie juniors. Mais qui s'en souvient ? Pour les joueurs qui auront fort à faire sur le terrain du 5-Juillet pour contrer au mieux l'ambition des Sétifiens, absents de toute finale de coupe depuis une longue période et ayant perdu la fameuse réputation d'équipe au second souffle, la course sera entendue autrement. Dans leur esprit, toute référence au rival local, le MSPB ne sera pas de mise. Et pour cause, le mérite de disputer une finale et les conséquences positives qui en dérouleront en cas de destin favorable, demeure le seul moteur de leur ambition. Malgré la difficulté de la tâche, ces joueurs ont quand même réussi à gagner leur match face aux poulains de l'entraîneur Aït Djoudi par la plus petite marge dans leur quête de points précieux devant assurer le maintien du club en Nationale 1. La venue toute récente de l'entraîneur Mustapha Biskri à la tête de la barre technique du CAA après le départ de Rachid Bouarrata pour incompatibilité d'honneur avec certains joueurs, a comme engendré un déblocage psychologique du groupe dont le niveau technico-tactique est jugé par les connaissances de la balle ronde de tout juste moyen. Pour certains, ce sera Mustapha Biskra contre l'Entente sétifienne. Car les Batnéens comptent énormément sur lui pour assurer au onze rentrant, l'encadrement tactique de circonstance qui devra être l'un des facteurs de réussite sur le terrain à la fin du temps réglementaire. Mais de là, à faire croire que la partie sera facile ou que le «onze» sétifien ne sera qu'une proie facile en raison d'une certaine fatigue ou surcharge cumulée ces derniers temps pourrait s'avérer n'être qu'un leurre suggéré par un climat d'euphorie peut-être trompeur. Comme dans un match de football tout est possible quelque soit la valeur des équipes en présence. Le CAB n'a-t-il pas éliminé le doyen des clubs algériens, le MCA et la JS Kabylie ? Lorsque cette finale sera palpitante et que le plus efficace, vicieux ou chanceux la remporte au nom de la nation mais au profit de l'est algérien. Au fait, l'on a appris que le Batnéen de l'ESS Lazhar Hadj Aïssa aurait juré de remporter deux coupes et aurait promis à Hadj Lazhar, l'adjoint du président du MSPB, de la ramener au stade Chaoui de Batna, question de narguer les gens du CAB, mais que vient faire cette rivalité locale dans une vraie finale de la Coupe-2010 ? Bonne chance aux deux équipes.