Ce sont des retraités qui n'ont connu d'autre syndicat que l'UGTA qui comme toujours continuent d'assister à la fête du 1er Mai. Les autorités invitées par le bureau de wilaya ont délégué le minimum de cadres pour ne pas frustrer les syndicalistes qui ont de tout temps étaient de leur côté. La fête, comme toujours, s'est résumée à de petits discours sans revendications précises. Même l'histoire du syndicalisme est en quelque sorte ignorée dans les discours des syndicalistes. Il y a eu des gâteaux et de la limonade qui sont servis pour tous les convives, et il en resté sur les tables pour les gardiens et les femmes de ménage qui les débarrassent à leur manière. Ce sont toujours les mêmes personnes depuis toujours. C'est la triste réalité du quotidien des travailleurs, plutôt des ex-travailleurs. Ce énième 1er Mai a été fêté comme ses prédécesseurs par les mêmes personnes qui offrent des cadeaux aux enfants des ex-syndicalistes, leurs frères d'hier. A l'UGTA il n'y a plus de camarade syndiqué, ils sont tous des frères. Un rassemblement devant le siège de l'Union de wilaya UGTA qui malgré son exiguïté est arrivé à contenir les frères syndiqués de Djelfa. Une gerbe de fleurs a été déposée au pied de la stèle érigée à la mémoire des chouhada. Puis tout le monde s'est dirigé vers la cantine des œuvres sociales de la wilaya ou les gâteaux et la limonade sont disposés sur les tables et ou aussi des cadeaux attendent leurs destinataires. Des attestations d'honneur et des paquets ou cadres contenant une sourate bien emballé dans du papier cadeau brillant de la Saint Valentin frappé de petits cœurs sont distribuées aux retraités et aux parents de syndicalistes décédés. Même des cadres ont reçu des distinctions avec des cadeaux. Pour les retraités, ce sont des machines à laver genre simple qui leur ont été offertes. De leur côté, les jeunes de l'UNJA ont organisé un tournoi de football. A Bordj Bou Arréridj : des revendications sociales en perpétuelle évolution La classe laborieuse bordjienne a célébré cette année la fête du travail dans un climat marqué par la réalisation d'avancées dans le traitement des revendications sociales. Le 1er Mai était une occasion renouvelée pour le mouvement ouvrier de médiatiser et de mettre en avant ses préoccupations en vue d'améliorer les conditions sociales, matérielles et professionnelles des travailleurs. Les principales revendications des ouvriers portent notamment sur les libertés syndicales, l'amélioration des conditions de vie, le respect des dispositions du code du travail et la revalorisation des pensions de retraite. D'autres revendications s'ajoutent à cette liste en matière notamment de réforme du statut de la Fonction publique et de révision de la grille des salaires pour soutenir le pouvoir d'achat. En dépit d'une conjoncture économique internationale défavorable, le gouvernement affirme avoir honoré ses engagements pris lors des différents rounds du dialogue social, mais la classe ouvrière compte présenter davantage de revendications. Pour ce 1er Mai 2010, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a organisé, comme d'habitude, un défilé et un meeting marqué par le discours du secrétaire général de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, Abdelhamid Aïdel en l'occurrence. Une fois encore, dans son allocution, le représentant syndicaliste n'a pas manqué de dénoncer les conditions de vie et de travail ainsi que les inégalités sociales. Au cours de cette cérémonie, un hommage a été rendu à la presse locale. Des tableaux d'honneur en signe de reconnaissance aux efforts fournis par cette corporation ont été remis nominativement, ainsi que des cadeaux symboliques. Djilali Harfouche