«On ne peut pas enterrer des corps non identifiés. La loi espagnole l'interdit. Nous prenons un échantillon d'ADN stocké dans des banques de données», a affirmé l'ambassadeur d'Espagne en Algérie, à l'occasion d'une table ronde organisée au siège de l'Assemblée populaire nationale (APN) à Alger, autour des relations entre l'Algérie et l'Union européenne. Pour Gabriel Busquets, les autorités espagnoles ne peuvent pas mettre sous terre le corps d'un étranger sans avertir sa famille ou les autorités de son pays. Plus explicite, il dira que «dans le cas où un corps est réclamé par la famille, nous comparons les deux ADN et s'ils sont compatibles nous procédons au rapatriement». Par ailleurs, le représentant d'Espagne en Algérie a annoncé que le nombre de harraga algériens vers l'Espagne a nettement régressé en 2010, par rapport aux années précédentes. Cette régression a été expliquée par M. Busquets, par le manque d'emplois en Espagne, causé par la crise économique, ainsi qu'aux efforts fournis par les autorités algériennes et à la coopération entre les deux pays pour lutter contre ce phénomène. Chiffres à l'appui, l'intervenant a précisé que pour l'année 2009, l'Espagne, a enregistré pas moins d'une cinquantaine d'immigrés clandestins sur ses côtes. Mettant l'accent sur le volet économique, l'ambassadeur du Royaume d'Espagne en Algérie, dont le pays préside la présidence tournante de l'UE a expliqué que les priorités de l'Espagne consistent à «renforcer la transformation et l'innovation de l'UE» et l'application et du renforcement de la politique extérieure, après l'entrée en vigueur en décembre, du Traité de Lisbonne. L'ambassadeur d'Espagne a indiqué que les objectifs principaux de ce traité sont la réactivation de l'économie par une croissance durable et la création d'emplois. Il dira que l'Espagne axe ses actions surtout sur la Méditerranée et l'Amérique latine. Notre prochaine priorité est la Méditerranée, et plus concrètement le sommet de l'Union pour la Méditerranée UPM, prévu en juin à Barcelone» dira M. Busquets, affirmant que la politique méditerranéenne n'est par intervenue pour «casser le bloc africain ou le Moyen-Orient.» Le Conseil d'association Algérie-UE fixé au 15 juin La cheffe de la Délégation de l'UE en Algérie, Mme Laura Baeza a annoncé la tenue d'une réunion du Conseil d'association Algérie-Union européenne le 15 juin 2010 à Bruxelles. Ce rendez-vous sera une occasion pour les deux parties de passer en revue l'application de l'accord d'association entré en vigueur en septembre 2005. Le chef de la délégation de l'UE a, également, souligné que les réunions des hauts fonctionnaires au niveau des divers comités ad hoc et groupes de travail sectoriels se tiennent régulièrement. L'intervenante a mis, également, l'accent sur les bonnes relations entre l'Algérie et l'Union européenne, précisant que cette dernière considère l'Algérie comme un pays en transition économique et non pas «un pays en voie de développement». Mme Laura Baeza a rappelé la multiplication, ces dernières années, des activités entre l'Algérie et les pays de l'UE , qui sont, d'ailleurs, ponctuée par les visites à Alger de quatre commissaires européens et les entretiens que le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci a eus à Bruxelles. «Ces rencontres de haut niveau se sont traduites par l'adoption et la mise en oeuvre de la feuille de route d'accompagnement de l'Accord d'association, adoptée lors du dernier comité d'association, en septembre 2008», a précisé l'ambassadeur qui ajoute que pour la période 2007-2010, une enveloppe de 220 millions d'euros a été dégagée par l'UE pour l'Algérie, alors que le nouveau programme, pour la période 2011-2013, prévoit un montant de global de 172 millions d'euros.