Cette opération aurait été entrée dans le système par un membre du personnel de la banque Citigroup, selon plusieurs sources. Un porte-parole de Citigroup a dit que la banque enquêtait sur cette rumeur, mais qu'elle n'avait pour l'heure pas de preuve qu'une transaction erronée ait été passée. Pour sa part, Procter & Gamble a dit ne pas savoir à quoi était dû le plongeon soudain de son cours de Bourse. Le groupe a dit être en contact avec le Nasdaq et d'autres grands marchés électroniques. Selon certaines sources, la transaction erronée concernerait des contrats E-Mini, c'est-à-dire des contrats à terme sur indices boursiers négociés sur la plate-forme de transactions Globex du Chicago Mercantile Exchange (CME). La composition des E-Mini est similaire à celle du S&P 500. «Je peux confirmer que nos marchés ont fonctionné correctement et qu'il n'y a pas eu de problème», a déclaré un porte-parole du CME. Selon d'autres sources, la transaction erronée concernant le fonds coté IDW ou le S&P 500 Mini. Les transactions à très grande vitesse critiquées A 14h47 locales (18h47 GMT), Procter & Gamble a un moment chuté de 37 % à 39,37 dollars, ce qui a conduit la société à rechercher si une transaction erronée n'avait pas été passée. Procter a finalement terminé en repli de 2,27 % à 60,75 dollars. La société est cotée à la Bourse de New York (Nyse) mais la chute du cours a été enregistrée sur un autre marché, un marché électronique. «Nous ne savons pas ce qui l'a causée», a déclaré une porte-parole du groupe. «Nous l'étudions avec le Nasdaq et les autres grands marchés électroniques.» Selon un salarié du Nyse, le plongeon de P&G serait au centre de l'affaire. «Je vous donne un tuyau», a-t-il dit sous le sceau de l'anonymat. «P&G. Elle a baissé de 30 dollars à un moment», a-t-il dit. Le marché Nasdaq a indiqué qu'il travaillait avec d'autres marchés pour étudier ce qui s'était passé entre 14h40 et 15h, au moment du plongeon. Il a dit par la suite qu'il enquêtait sur d'éventuelles transactions erronées concernant plusieurs titres exécutées entre 14h40 et 15h. Les écarts de cours très prononcés entre certaines valeurs ont relancé les critiques concernant les transactions ultra rapides, réalisée à partir d'ordinateurs sophistiqués. Certains ont dit craindre que les autorités de régulation ne perdent le contrôle des marchés dans un monde de transactions algorithmiques. «La probabilité que les ordinateurs géants à grande vitesse suscitent de fausses transactions et créent le chaos ont à nouveau refait surface aujourd'hui», a déclaré le sénateur démocrate Edward Kaufman dans un communiqué. «La bataille pour les algorithmes (...) doit être placée à l'intérieur d'un cadre réglementaire significatif.» Edward Kaufman et un autre sénateur démocrate, Mark Warner, demandent que le Congrès enquête sur les causes de la dégringolade des marchés américains, qui, à son point le plus spectaculaire, a vu près de 1 000 milliards de dollars de capitalisation boursière s'envoler en fumée.