En effet, deux personnes ont été arrêtées avant-hier, et 252 plants de cannabis et une quantité importante de graines destinées à la production ont été saisis. Selon la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale, l'affaire a été traitée par la compagnie territoriale de Reggane qui a réussi l'exploitation de renseignements indiquant l'existence de champs agricoles destinés à cette activité illégale. L'enquête a, en effet, conduit à l'interpellation de deux personnes et la saisie dans leurs champs agricoles, sis respectivement aux Ksour Adoui (commune de Zaouiet Kounta) et Gasbet-El-Kaïd (commune d'In-Zeghmir) des substances prohibées. Il s'agit, précise-t-on, de 525 plants de cannabis, 780 grammes de graines et 52 grammes de poudre de cette même drogue d'origine marocaine (le kif ou le haschisch). Les investigations se poursuivent afin de déterminer les circonstances de l'existence de ce champ de culture de drogue et s'il s'agit d'un acte individuel ou si cela fait partie des activités d'un groupe international. Il est à noter, qu'en plus du climat favorable à la culture de cette drogue au niveau de la wilaya d'Adrar, c'est le durcissement du dispositif sécuritaire aux frontières sud-ouest qui a chassé ce genre d'activités de Béchar et Tindouf pour se diriger vers d'autres régions sahariennes dont Adrar. D'ailleurs, la première affaire de culture de drogues depuis le début de l'année a été enregistrée le 27 février à Béchar où 700 plants d'opium ont été découverts dans la localité de Tabelbala. Pour rappel, l'affaire a été traitée par les éléments de la brigade de Tabelbala assistés par des éléments des deux sections du Groupement d'intervention et de recherche (GIR) ainsi que la section de recherche et d'intervention (SSI). L'intervention de ces services, mobilisés suite à des renseignements, a engendré l'interpellation d'un homme, âgé de 68 ans, après la découverte et la saisie dans son champ agricole des 700 plants d'opium. En tout état de cause et malgré ces tentatives isolées des malfaiteurs d'investir le Sud algérien dans la culture de drogue, le territoire national n'a jamais été l'apanage de cette activité, mis à part quelques affaires toutes résolues durant l'année 2008. Durant l'année 2009, aucune affaire n'a été enregistrée dans ce sens et même les quantités de plants saisies et détruites cette année, demeurent insignifiantes et ne signifient en aucun cas que l'Algérie est passée à une phase de production. Il s'agit, faut-il le souligner, d'une zone de passage obligatoire des réseaux internationaux de trafic de drogue qui ciblent essentiellement l'Europe et le Moyen-Orient. D'ailleurs, dès l'apparition de ce phénomène pour la première fois au Sud durant l'année 2007, les dispositifs de surveillance au niveau des régions suspectes ont été renforcés et aucune tentative n'a pu échapper à l'intervention des services de sécurité, même dans les régions les plus difficiles à atteindre. La vigilance s'impose à tous les niveaux afin d'éradiquer le problème à sa naissance et ne pas permettre au kif marocain et à l'opium d'être cultivés en terre algérienne.