«Rien qu'au niveau de la capitale, nous avons plus de 5 000 malades inscrits dans notre association. Ceci n'est pas le chiffre officiel des hypertendus à Alger seule mais il est très important», nous explique Kheireddine Mokhbi, président de l'Association d'aide aux hypertendus de la wilaya d'Alger (AAHWA), une des 34 associations membres de la Fédération algérienne des associations d'hypertendus, joint hier par téléphone. Selon une 3e enquête menée en 2009, sur le suivi de la situation des enfants et des femmes. Pour ce qui concerne l'HTA, elle occupe la 1ère place avec un taux de 4,4% suivie des maladies diabétiques avec 2,1%, des maladies articulaires (1,7%), de l'asthme (1,2%) et des maladies cardio-vasculaires (1,1%). Le même document souligne que la prévalence de cette maladie augmente significativement avec l'âge, notamment à partir de 35 ans. Elle passe de 0,6% pour la population, âgée de 25-34 ans, à 7,8% pour les 35-39 ans pour atteindre 31,2% chez les personnes âgées de 60 ans et plus. Les sujets de sexe féminin sont "significativement plus touchés" par l'HTA (6% contre 2,8% des sujets masculin) alors que la répartition par milieu de résidence montre que cette maladie est plus fréquente dans le milieu urbain (4,9%) que dans le milieu rural (3,7%). Pour célébrer cette journée mondiale, l'AAHWA a prévu une journée de sensibilisation jeudi prochain au centre commercial d'El Hamma avec la participation d'imminents spécialistes et membres du gouvernement à l'instar du ministre de la Santé, M. Barkat, et du ministre de la Solidarité nationale, M. Ould Abbès. En matière de prise en charge thérapeutique, K.Mokhbi nous a expliqué que du point de vue médicament, ce dernier revient très cher et n'est parfois pas disponible à tous les malades. «Il revient entre 9 000 et 10 000 DA par mois pour chaque hypertendu et c'est excessivement cher si l'on se rend compte que l'hypertendu est reconnu malade chronique à 80% seulement. Nous réitérons notre appel aux pouvoirs publics à nous reconnaitre à 100% comme tous les autres malades chroniques », appelle notre interlocuteur. L'hypertension décoiffe…! L'alopécie androgénétique est la forme la plus habituelle d'alopécie observée à l'âge adulte aussi bien chez l'homme que chez la femme. Sa prévalence exacte est inconnue chez la femme mais son association à l'hypertension artérielle a déjà été évoquée. Dans cette étude espagnole réalisée chez 40 femmes souffrant d'alopécie androgénétique et chez 40 femmes contrôle, a été observée une augmentation significative des valeurs de pression systolique chez les femmes souffrant d'alopécie androgénétique par rapport à celles qui n'en présentaient pas (139 mm Hg vs 107 mm Hg). De la même façon la pression diastolique était aux alentours de 87 mm Hg chez les femmes atteintes d'alopécie androgénétique vs 67 chez celles qui n'en avaient pas. Enfin les niveaux d'aldostérone étaient significativement plus élevés en cas d'alopécie androgénétique. Cette étude semble confirmer le lien entre hyper-aldostéronisme et alopécie androgénétique chez la femme justifiant d'une part les traitements par anti-aldostérones parfois préconisés dans cette situation et d'autre part le dépistage précoce d'une hypertension artérielle chez les femmes présentant une alopécie androgénétique. Comment savoir que l'on est hypertendu ? La mesure de la tension artérielle au cours d'une visite médicale ou lors d'une automesure par un appareil automatique est le meilleur moyen de dépister une hypertension artérielle. La mesure de la tension est recommandée une fois par an à partir de l'âge de 40 ans. Si votre père ou votre mère a été soigné pour une hypertension avant l'âge de 50 ans, le dépistage annuel est souhaitable à partir de l'âge de 20 ans. Le plus souvent, l'hypertension ne s'accompagne d'aucun symptôme. Quelques personnes se plaignent parfois de maux de tête (plutôt au niveau de la nuque, le matin au réveil), de bourdonnements d'oreille, d'une sensation de mouches volantes devant les yeux, de saignements de nez. Une analyse des résultats préliminaires de 25 essais cliniques publiée lundi révèle que la consommation de noix, d'amandes et de noisettes est liée à une amélioration du cholestérol. Les auteurs de cette étude parue dans les Archives of Internal Medicine soulignent que ces fruits à coques sont riches en protéines végétales, surtout en acides gras non saturés, en fibres, en minéraux, vitamines et autres composants comme des antioxydants. «Dernièrement, la consommation de ces fruits fait l'objet d'un ensemble de recherches en raison de leurs capacités à faire baisser le cholestérol sanguin et réduire ainsi le risque de maladies cardiovasculaires», explique le Dr Joan Sabaté de l'Université Loma Linda en Californie (ouest). Les données de ces 25 essais cliniques de consommation de ces aliments menés dans sept pays et auxquels ont participé 583 hommes et femmes ayant des taux élevés ou bas de cholestérol ont été analysées. Ces études ont comparé un groupe de contrôle de participants à un autre ayant consommé certaines quantités de noix, amandes et autres produits équivalents. Cependant, aucun des sujets de ces études ne prenait de médicaments anti-cholestérol, comme par exemple des statines. Par ailleurs, les participants ont consommé en moyenne 67 grammes d'amandes, de noix ou autres fruits à coques similaires par jour, ce qui a été lié à une réduction de 5,1% en moyenne du taux total de cholestérol. Aussi, leur taux de cholestérol LDL (lipoprotéines de faible densité) appelé "mauvais cholestérol" a diminué de 7,4% en moyenne alors que la teneur en bon cholestérol ou HDL (lipoprotéines de haute densité) a augmenté de 8,3%. D'autre part, les triglycérides, les graisses circulant dans le sang provenant surtout de l'assimilation des corps gras, des sucres et de l'alcool, ont diminué de 10,2% parmi les sujets qui en présentaient des niveaux très élevés (au moins 150 milligrammes/décilitre) mais moins chez ceux avec des teneurs plus basses.