Dangers L?HTA a des répercussions graves sur le c?ur, les reins, le cerveau et les yeux. L?hypertension artérielle (HTA), maladie aggravée par le diabète, le cholestérol, l?obésité, la sédentarité et le stress touche, aujourd?hui, 35,3 % de la population algérienne, soit quelque 6 millions de personnes. Selon les estimations récemment établies par la Société algérienne de l?hypertension artérielle (Saha), cette prévalence, qui se situe notamment dans les grands centres urbains et leurs périphéries, touche aussi bien les hommes que les femmes. Et c?est pour décortiquer, faire le bon «diagnostic» de cette pathologie que l?Association des hypertendus de la wilaya d?Alger a tenu, jeudi dernier, au Palais de la culture (Kouba), un congrès national placé sous le signe du «rétablissement» et auquel étaient conviés praticiens et malades. Selon Kheireddine Mokhbi, président de l?Association organisatrice du premier congrès des hypertendus, «la prévalence actuelle de 35,3 % semble prendre une courbe ascendante à mesure que le temps passe avec les changements de mode de vie, la sédentarisation de la population, le modèle alimentaire, notamment les produits vendus dans les fast-foods et le vieillissement précoce», précise-t-il. Les praticiens, professeurs et docteurs, qui se sont succédé à la tribune, ont tous mis en exergue la gravité de la situation. En effet, l?hypertension artérielle n?est jamais considérée comme une pathologie à part. Le Pr Benaouda de l?EHS Douéra a exposé, devant l?assistance, ce qu?une forte pression artérielle peut avoir comme conséquences graves sur les sujets diabétiques. «Entre les deux, il y a forcément une relation de causes à effet», a-t-il souligné. Tour à tour, le Dr Brellah de l?EHS Rouiba, le Pr Ahras de l?EHS Ben-Aknoun, le Pr Othmani du CHU Mustapha-Pacha, le Dr Zerdoumi du CHU BEO, le Pr Berrah du CHU BEO et le Pr Bakhti du CHU Blida ont respectivement évoqué les incidences directes de cette maladie sur la dyslépidémie, les accidents vasculo-cérébraux, la rétinopathie, l?insuffisance cardiaque, l?insuffisance rénale, l?automesure et enfin la grossesse. Sur ce dernier registre, le Pr Bakhti a parlé d?un chiffre qui franchement fait peur : «Sur 2 500 femmes en phase d?accouchement que notre service a eu à traiter, 1 857 femmes ont eu des complications sur une période de trois ans avec un grand nombre de mort-nés.»