, Jeudi dernier, à Boutraifis, un quartier populaire de la ville de Djelfa, s'est réveillé sur la nouvelle du crime odieux dont vient d'être victime une famille. Selon les premiers éléments d'information en notre possession, il s'agit du père, commerçant de gros de son état, de son épouse et de ses deux filles, âgées de six et quatre ans. Se doutant de absence de leur employeur, les employés se sont rendus au domicile familial. La Découverte est macabre. Le père a reçu plusieurs coups de couteau. Il a été découvert gisant dans une mare de sang, sa femme et les deux petites filles ont été égorgées. Seul un bébé de six mois a échappé au massacre. La découverte, selon les premières informations que nous avons pu recueillir, a eu lieu de bonne heure. Un maçon vient tous les matins entre sept et huit heures. Habituellement c'est feu Couscous Ahmed qui lui ouvre la porte . Ce jour-là aucune réponse ne parvient de l'intérieur malgré son insistance, il décide d'interpeller le voisin du propriétaire qui n'est autre que son frère. Inquiet, le frère d'Ahmed tente de voire par-dessus le mur du logement voisin qui est le sien. Il entend les pleurs du bébé de sept mois mais aucune réponse aux appels qu'il lança. Il décide d'appeler la police et l'horreur fut découverte. L'homme égorgé juste derrière la porte d'entrée. La femme Bellagrâa Mebarka allongée morte aux pieds de l'escalier égorgée elle aussi mais portant un coup de couteau au cœur. Et dans leur chambre, les petites Racha (6 ans) et Amani (4 ans) baignant dans le sang. Plusieurs éléments d'information les uns plus fous que les autres circulent dans la ville de Djelfa meurtrie et en émoi. Mais les rares informations sont recueillies auprès de la famille des défunts et de policiers écœurés. Le défunt venait de vendre une station de lavage graissage pour plus de 140 millions de centimes. Cette somme fut déclarée par les membres de la famille du défunt à un confrère. Les seules déductions que l'on peut faire sont aléatoires et pure spéculation mais elles méritent d'être prises au sérieux : -1 Si à 21 heures, les trois personnes qui se sont présentées chez les Couscous furent acceptées à l'intérieur ne serait ce que dans le hall d'entrée sont connues par le maître des lieux et il les a acceptés sur une base de confiance. La disposition des corps et le nombre de morts laisse déduire que les choses se sont précipitées ; les assassins ont été reconnus par la femme qu'ils ont vite fait de poignarder et d'égorger et les enfants aussi. Enfin on a l'impression que les assassins ont éliminé toute possibilité de témoignage. Sauf qu'ils ont croisé juste au plier le jeune muet. Qui sont-ils, quelle haine ou quelle force les imbibe ? Est-ce que la vie ne vaut plus rien chez une partie de la population, infime soit-elle ? Et tant d'autres questions que l'on peut se poser. Le ou les assassins sont dilués parmi nous dans notre société ; donc on est loin de nos espoirs de paix et de tranquillité. La braise restera ardente jusqu'à son ou leur arrestation. Le bébé de sept mois qui a été épargné grandira-t-il dans la haine ? Peut-être oui peut- être non mais une chose est certaine, il n'aura jamais l'affection de sa maman et celle de son père.