L'ensemble des unités d'intervention relevant du 5e commandement régional de la Gendarmerie nationale de Constantine ont participé hier à Oum-El-Bouaghi, à une grande manœuvre portant essentiellement sur des services de maintien et de rétablissement de l'ordre public, de protection, d'escorte et de lutte antiterroriste. La manœuvre de l'Est a été observée et inspectée par le patron de la Gendarmerie nationale, le général-major Ahmed Bousteïla, en présence de hauts responsables des autorités militaires et civiles des 15 wilayas de l'Est. Après un exposé sur la manœuvre et la visite du campement militaire où ont cohabité les différentes unités d'intervention pendant plusieurs semaines de préparation de l'événement, le commandant de la Gendarmerie nationale a donné le coup d'envoi de la grande journée des hommes en vert. En effet, le premier exercice a porté sur le servie de l'ordre public, son maintien et son rétablissement lors des incidents pouvant dégénérer en des événements spéciaux tel --les que des rencontres de foot ball qui font l'actualité de nos jours. La rencontre sportive fictive tenue au stade du chahid Abdelhamid Baghou, a réuni l'équipe locale de l'Union des chaouis et l'équipe de Aïn Beïda dans un match décisif de la division Une où le perdant rétrogradera en deuxième division. Vu la sensibilité de cette rencontre la Gendarmerie nationale a prévu un dispositif renforcé avant, pendant et après le match de manière à éviter tout débordement. Tout se passait bien jusqu'à ce que l'arbitre siffle à la dernière minute une pénalité en faveur de l'équipe des visiteurs et donne un carton rouge à un joueur local, ce qui provoque la colère des supporters et les problèmes commencent. Des supporters descendent sur le terrain en vue d'agresser l'arbitre «corrompu», mais les services de maintien de l'ordre interviennent et assurent la sortie en paix des joueurs, de l'arbitre et des supporters. A l'extérieur du stade, un jeune supporter est victime de plusieurs coups de couteau avant de trouver la mort d'où une colère supplémentaire des supporters qui bloquent la route. D'autres unités de maintien et de rétablissement de l'ordre public interviennent avec les moyens nécessaires pour dégager la route, arrêter les délinquants et permettre à la police judiciaire de récupérer le corps de la victime, relever les empreintes et enquêter sur le meurtre. Sur place, la police scientifique fait son boulot avec des moyens modernes alors que les unités d'intervention continuent à assurer la sécurité des lieux et dégager la route pour que tout rentre dans l'ordre. A noter, également, que le dispositif mis en place a pris en compte une éventuelle activité terroriste des groupes armés voulant profiter des événements pour faire parler d'eux. Les unités d'intervention et de neutralisation entrent en scène. Par ailleurs, l'équipe de foot de Aïn Beïda et l'arbitre menacé ont été escortés en paix, loin des lieux de débordement et jusqu'aux limites de la daïra. À leur retour, les services d'escorte tombent dans une embuscade d'un groupe terroriste ayant mis des bombes artisanales le long d'une route isolée. Le premier véhicule des gendarmes est atteint avant que ces derniers n'entrent dans un accrochage avec les terroristes. De fortes confrontations investissent la nature difficile des lieux avant que les groupes d'intervention n'arrivent et renforcent l'attaque. Il s'agit, entre autres, d'unités spéciales de section de sécurité et d'intervention (SSI) et des unités de groupements d'intervention et de neutralisation (GIN). Ces groupes sont pour la première fois médiatisés, alors qu'ils ont été, pendant les années noires du terrorisme, à la tête de toutes les opérations antiterroristes au x côtés de leurs formateurs du détachement spécial d'intervention (DSI) de Bouchaoui (Alger). Il y a actuellement un nombre de 30 unités réparties sur tout le territoire national, selon les besoins. Pour revenir à la bataille de Oum-El-Bouaghi, l'entrée en scène de l'élite de la Gendarmerie nationale a permis la neutralisation rapide et efficace du groupe terroriste, la libération d'otages et la récupération d'une importante quantité d'armes et de munitions. Ainsi, la manœuvre des unités d'intervention de l'Est a pris fin et a été applaudie par l'ensemble des présents. Dans l'après –midi, le général-major Ahmed Bousteïla a inspecté quelques unités de gendarmerie et procédé à l'inauguration de nouvelles unités d'intervention à Oum-El-Bouagui. A noter que les unités constituées de la Gendarmerie nationale, les unités d'intervention occupent une place importante dans la mesure où elles ont pour mission le service d'ordre, les services de protection, l'escorte et évidemment les opérations de maintien et de rétablissement de l'ordre public. D'ailleurs, la montée en puissance des forces de maintien de l'ordre de la Gendarmerie nationale a permis de répondre avec diligence aux sollicitations des pouvoirs publics. 17 000 hommes sont déjà opérationnels et la formation continue leur permet de se maintenir en condition et de perfectionner leurs techniques d'intervention. Au niveau national, 30 groupes d'intervention et de neutralisation sont opérationnels et ont été incorporés au niveau des différentes unités territoriales. Il s'agit d'hommes formés aux arts martiaux, au maniement des armes de type commando très efficaces dans la mesure où ces unités participent également aux missions de lutte antiterroriste aux côtés des forces de l'ordre. Le général major Ahmed Bousteïla, commandant de la Gendarmerie nationale, attache du prix à la qualité de la formation et cette occasion lui a permis de jauger le niveau atteint sur le plan individuel et collectif. En somme, les manœuvres, constituées d'exercices de cohésion engageant plusieurs unités, permettent aux états-majors opérationnels de se perfectionner au plan de la conduite des opérations. Dans le cadre de la surveillance générale du territoire, elles sont souvent appelées à renforcer les unités territoriales et particulièrement lors de la mise en œuvre de plans spécifiques tel que Delphine, le plan spécial Ramadhan et les plans spéciaux pour les grands événements et les rencontres sportives sensibles. De notre envoyée spéciale