Le tribunal criminel siégeant près la cour de Mostaganem a jugé et statué, en sa deuxième session criminelle de l'année en cours lors de son audience du 3 juin, sur une complexe affaire de drogue. La genèse de cette affaire remonte au mois de janvier 2007 où les nommés R. Abdelhamid et R. Ghanem ont été neutralisés au niveau de la gare routière en possession de 2 kg de kif traité. L'enquête diligentée pour la circonstance a permis aux agents de sécurité de récupérer une quantité de 380 kg dissimulée dans une bâche d'eau, à Bouhadjar, dans la wilaya de Aïn Témouchent. Au terme des différentes phases de l'instruction les dénommés, R. Abdelhamid, R. Ghanem, A. Fateh et M. Houria ont été accusés d'association de malfaiteurs, de trafic de drogue et contrebande réprimés par les articles 176, 177 du code pénal et 02 et 17 de la loi sur la lutte contre la contrebande et la corruption. A la barre, les deux principaux auteurs ont éprouvé des difficultés justifier leur acte. Par contre, les autres accusés n'ont cessé de clamer leur innocence et de maintenir leurs premières déclarations. Le représentant du ministère public a, au terme de son poignant réquisitoire, requis la prison à perpétuité pour l'ensemble des accusés. La plaidoirie de la défense a été marqué par l'intervention de Me Boukort Mohamed qui a tenté de démolir le réquisitoire du ministère public en l'absence de preuves tangibles et d'un quelconque élément tangible contenu dans le dossier. Il a sollicité l'acquittement pur et simple pour sa cliente. Alors que Me Guerbas Aek, tout en plaidant coupable, a demandé que les circonstances atténuantes soient accordées à son mandant, après avoir mis en exergue certaines considérations qui caractérisent cette affaire. A l'issue des délibérations, R. Abdelhamid et R. Ghanem ont été condamnés à la peine de 20 ans de réclusion criminelle, quant à A. Fethi et M. Houria, ils ont été acquittés. Il y a lieu de noter que cette affaire a déjà été jugée durant l'année 2007, et à la suite d'un pourvoi en cassation introduit par les principaux auteurs et le parquet général, ce jugement a été cassé par la Cour suprême. C'est ainsi que cette affaire vient d'être rejugée par le même tribunal autrement composé qui a confirmé le premier jugement.