Donner son sang est un véritable engagement qui vient du cœur. C'est le plus beau cadeau qu'on puisse offrir à autrui. Par ce geste simple, des milliers de vies sont sauvées chaque jour de par le monde. «Les globules rouges véhiculent l'oxygène à travers l'organisme, le plasma transporte les protéines, y compris les anticorps et les facteurs de coagulation ainsi que les nutriments tels que le glucose, qui apporte l'énergie dans tout l'organisme, tandis que les globules blancs constituent un mécanisme de défense contre les maladies et que les plaquettes arrêtent les saignements. Le sang transporte également les déchets qui, produits par tous les organes, doivent être évacués de l'organisme», dira Tarek Bakhouche, chef de service du CTS de Bordj Bou Arréridj. «On peut donc le comparer au carburant car sans ce liquide, la vie s'arrête. Tout le monde peut avoir besoin de sang à un moment ou un autre, car rien n'est prévu d'avance», ajoute-t-il. Les accidentés de la route, les patients souffrant de pathologies graves (leucémies, cancers), les hémophiles, les anémiques... sont directement concernés et souvent leur vie en dépend. Les transfusions sanguines permettent de sauver la vie de ces personnes. Le problème est que le sang ne peut pas être «fabriqué» artificiellement. La seule source de provenance, c'est le don des volontaires. Le but de la Journée mondiale du don de sang que nous célébrons aujourd'hui, 14 juin, sous le thème «Le monde a besoin de sang neuf» qui est retenu, cette année, par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), est de sensibiliser le maximum de personnes à faire preuve de civisme en faisant don de leur sang afin de secourir tous ceux qui ont en besoin. Selon les responsables du Centre de transfusion sanguine de Bordj Bou Arréridj, 10 à 30 % de la population bordjienne répond favorablement aux collectes de sang. «Depuis le début de l'année, nous avons collecté pas moins de 3 100 poches de sang», dira-t-il. Les Bordjiens donnent leur sang sans hésitation lors des collectes faites dans les entreprises, les usines, les mosquées, et autres, mais ils se déplacent rarement au Centre de transfusion sanguine pour accomplir cet acte de solidarité. Cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas un profond esprit de solidarité chez les Bordjiens, mais simplement qu'il n'est pas assez sensibilisé. Donc il faudrait juste combler ce manque d'information, un rôle qui revient aux responsables du Centre de transfusion sanguine, aux associations, aux ONG, à la presse... L'autre problème que rencontre les opérations de collecte de sang est le manque de camion spécial et équipé pour ce genre d'opération et surtout les locaux de l'actuel centre qui ne s'apparaître guère à ce genre de missions. «On vient d'achever la construction d'un nouveau centre depuis plus d'une année mais il est toujours fermé», dira un donneur régulier, rencontré au CTS. «Sauver des vies est l'affaire de tout un chacun qui se respecte. Ce geste ne présente aucun danger pour la santé. Le donneur doit néanmoins être âgé entre 18 et 60 ans, peser plus de 50 kg. Il doit également être informé par le médecin responsable du service, des risques encourus et des éventuelles conséquences pour lui et pour le receveur. Chaque don peut aider jusqu'à quatre patients. Vous pouvez donner du sang tous les 56 jours. Votre organisme remplace rapidement la petite quantité prélevée, soit un peu moins d'un demi-litre. Il n'y a aucun risque de contracter une maladie en donnant du sang. Tout le matériel utilisé pour effectuer le prélèvement est neuf, stérile et détruit après usage», dira le médecin du centre, le docteur Boubaâya. «Les receveurs sont également protégés car les contrôles de tous les dons de sang est systématique.» «Les tests sont effectués sur le don du donneur pour permettre de déceler la présence d'anticorps contre les virus dans le sang», ajoute-t-il. Donc, ni les donneurs ni les receveurs ne doivent s'inquiéter pour leur santé. Ces bonnes nouvelles doivent nous inciter à partager cette source de vie pour aider les personnes en difficulté.