Les centres de vacances et de loisirs pour jeunes (CVL) étaient en nombre considérable et contribuaient à l'éducation de nos enfants en complément du programme scolaire. Tlemcen, à elle seule, comptait plus de 30 colonies de vacances organisées à travers les différentes plages et forêts de la région. Sur les hauteurs de Lalla Setti, trois centres de vacances fonctionnaient périodiquement. Il s'agit du CVL Sonelgaz et celui de la DS (abandonnés pour l'instant) et enfin de celui de Sonatrach. Un peu plus haut, dans la merveilleuse forêt de Zarifet, les cheminots dressaient leur centre de vacances, qui est actuellement exploité par le centre cynégétique. Tous ces centres de vacances offraient aux enfants des espaces propices pour les vacances et les loisirs, des enfants qui venaient des quatre coins du pays pour des séjours de 21 jours et repartaient difficilement, ne pouvant quitter les lieux aussi facilement. A Marsa Ben M'hidi (Port Saïd), station balnéaire située à l'extrême ouest sur la frontière algéro-marocaine, plus de 15 centres de vacances étaient installés sur les quatre plages, à savoir Marsa Plage, Moskarda 1, Moskarda 2 et Chaïb Rassou. Là, plusieurs entreprises publiques économiques faisaient profiter les enfants de leurs employés durant la saison estivale. Il s'agit principalement de Sonatrach, Soitex, Ecotex, Naftal, Edipal, OACV (Office algérien des centres de vacances puis ONCV) pour ne citer que ceux-là, en plus des camps scouts et camps UNJA. Aujourd'hui, sur ces plages, un seul CVL est fonctionnel, celui de la DJS, en camp de pré-adolescents dans l'enceinte de l'auberge de jeunesse de Marsa Ben M'hidi. Dans cette agréable région, avec ses merveilleuses plages et ses splendides vues panoramiques, les enfants n'ont plus de place et aucun intérêt ne leur est accordé ni par les organisateurs, ni par les parents adhérents aux œuvres sociales de leurs entreprises respectives. Ils ne réclament plus de centres de vacances au profit de leurs enfants, ils préféreraient bénéficier d'une aide sous forme de prime laissant ces mômes livrés à eux-mêmes durant toute la saison estivale ou pire encore, les caser dans un emploi quelconque, bafouant ainsi les droits des enfants. A Honaine, plus un seul centre de vacances n'existe depuis la fermeture du camp Naftal sur la plage de Tafsout, il y a de cela trois années. Les œuvres sociales de l'éducation ont tenté à deux ou trois reprises d'organiser des centres de vacances dans le lycée Honaine mais l'infrastructure ne permet pas l'organisation d'une telle activité. Cette année, seule la Direction de la jeunesse et des sports organise des vacances pour les enfants âgés de 12 à 15 ans dans l'enceinte de l'auberge de jeunesse de Marsa Ben M'hidi. C'est d'ailleurs l'unique colonie de vacances à travers tout le territoire de la wilaya de Tlemcen. La Direction de l'action sociale de Tlemcen organise, de son côté, des vacances pour les enfants nécessiteux mais dans ces propres infrastructures, à Souani et à Petits-Perdreaux au niveau du centre des insuffisants respiratoires, mais loin de la réglementation du MJS qui régit l'organisation des CVL. Ces camps de vacances sont dénommés camps de solidarité. Alors, voyons-nous bien que les centres de vacances sont en voie de disparition dans la wilaya de Tlemcen et ceci n'est nullement en faveur de nos enfants qui restent livrés à eux-mêmes durant toute la saison estivale, victimes d'accidents, d'exploitation de maladies… Tlemcen regroupait durant les années 1980 plus de 50 000 enfants dans différents centres de vacances durant toute la saison estivale. Aujourd'hui, seulement près de 300 enfants campent sur nos plages.