Chaque jour à huit heures du matin, des centaines de jeunes chômeurs envahissent la succursale de la Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA), située sur la place champs de Mars à Annaba pour s'approvisionner en tabac. Ce dépôt de vente rassemble quotidiennement une foule intense de jeunes gens de tous âges venus de toutes les localités de la ville d'Annaba qui se sont lancés dans le métier d'occasionnels buralistes. Ces commerçants qui travaillent au noir auprès du seul fournisseur. Les clients qui notamment n'appartiennent pas à cette catégorie de faux buralistes seront contraints d'attendre longtemps à l'extérieur pour pouvoir acheter leur marchandise après que ces nombreux jeunes eut fini leurs achats. Ces buralistes d'un nouveau genre, prennent d'assaut les trottoirs voisins juste en face pour étaler sur des cartons les paquets de cigarettes de diverses marques. En tout état de cause, personne même la police n'a pu les faire partir de ces lieux et c'est là que s'entassent par dizaines les cartons de cigarettes de production algérienne et étrangère issue de la contrebande dont la majorité provient des pays voisins. A titre illustratif, le Niger, le Mali, la Libye, le Maroc et la Tunisie. A en croire nos informateurs, les principaux fournisseurs des réseaux de contrebande des produits tabagiques sont en général des conducteurs de poids lourds, d'anciens travailleurs dans le port et des douaniers qui arrivent à faire sortir sans difficulté une quantité saisie de tabac acheminée par des marins, a-t-on souligné de sources proches de la douane. A ce sujet, il est à noter que la contrefaçon des cigarettes de production nationale et étrangère s'effectue au vu et au su de tout le monde et constitue un marché juteux à Annaba.