L'application des termes de l'accord est à effet rétroactif à partir du 1er janvier 2004. Les travailleurs des 18 unités et des 45 succursales de vente que compte la Société nationale du tabac et allumettes (Snta) sur le territoire national, ont regagné leurs postes hier matin, après dix jours de grève initiée par le Syndicat de l'entreprise affilié à l'Ugta. «Reprise totale des 5 226 travailleurs depuis ce matin et satisfaction de nos revendications socio-professionnelles», nous confirmait hier, une source syndicale de la Snta. La veille, c'est-à-dire lundi au soir, les membres de ce même syndicat et ceux de la direction générale de l'entreprise se sont mis, en effet, autour de la même table de négociations, avec la volonté affichée chez les deux parties protagonistes de résoudre le conflit et mettre un terme à une grève suivie par l'ensemble (100%) des travailleurs. Notons que ce débrayage, s'il venait à s'inscrire dans le temps, aurait induit indubitablement une pénurie sur le marché algérien de la cigarette, compte tenu de la demande exponentielle exprimée. Bref, la grève des fonctionnaires de la Snta n'a pas perduré et tant mieux pour nos «fumeurs» quoique la consommation de la cigarette demeure nocive pour la santé. Pour revenir à la rencontre de lundi dernier à laquelle a succédé l'appel à la suspension de la grève lancé par le président du syndicat, M.Zaouche en l'occurrence, à l'égard des travailleurs de la Snta, celle-ci a été des plus fructueuses. Un accord a été signé entre les deux parties, lors de cette rencontre, sanctionnant une augmentation de 20% sur les salaires de base et 22,6% sur les masses salariales, c'est-à-dire, les différentes indemnités comptabilisées dans cette fonction, ainsi que 3% sur l'IEP. L'application des termes de cet accord est à effet rétroactif à partir du 1er janvier 2004. Ce même accord a donc consacré la satisfaction du syndicat de la Snta quant à la prise en charge de ses revendications socio-professionnelles. Pour rappel, la grève du personnel de la Snta a débuté le 29 février dernier suite à un préavis déposé quelques jours auparavant. La genèse du conflit opposant les membres du syndicat à la direction générale (DG) de la Snta remonte quant à elle au mois d'avril 2003. Depuis, une série de négociations a eu lieu entre les deux parties concernées. Ces négociations, tantôt gelées, tantôt reprises, ont placé au pied du mur les syndicalistes de la Snta qui n'avaient d'autre choix que le recours à la grève. Le mot d'ordre de celle-ci n'a pas été sans paralyser de façon manifeste toute les unités de production que compte la Snta à travers le territoire. La direction de l'entreprise a vite compris qu'«il y a le feu dans la demeure» et elle n'a pas tardé à répondre favorablement aux doléances du syndicat de l'entreprise, au grand bonheur de M.Zaouche.