Adopté en 2007, le dispositif a coûté 1,15 milliard d'euros à l'Etat en 2009 et pourrait entraîner jusqu'à 3 milliards d'euros de manque à gagner en 2013. Le gouvernement réfléchit donc à réduire, voire supprimer, la déduction des intérêts d'emprunt immobiliers «au profit d'un élargissement du prêt à taux zéro», selon le quotidien. Car, en cette période d'austérité nationale, le gouvernement veut un coup de rabot général sur les niches fiscales. Le ministre du Budget François Baroin a évoqué dimanche jusqu'à 10 milliards d'euros d'économies entre 2011 et 2013, soit le double de ce qui avait été annoncé en mai par le Premier ministre, François Fillon. «Nicolas Sarkozy va rendre les derniers arbitrages dans les jours qui viennent. Il est sûr qu'il n'est pas favorable à la suppression d'une des promesses clés de sa campagne présidentielle. Mais les contraintes budgétaires vont peut-être l'y obliger», affirme une source proche du dossier citée par le Parisien. Applicable depuis le 6 mai 2007, ce crédit d'impôt est l'une des mesures phare du fameux «paquet fiscal». Il est égal à 40,% des intérêts d'emprunt payés la première année de remboursement et à 20,% les quatre années suivantes. Il est plafonné à 3.750 euros pour une personne seule et 7.500 euros pour un couple, majorés de 500 euros par personne à charge.