Sitôt arrivé à la tête du ministère de la Communication, Nacer Mehal s'est engagé à mettre de l'ordre dans le secteur de la communication et de la publicité en Algérie. Il a annoncé, ainsi, l'élaboration, par son département, d'un décret exécutif pour réguler le secteur de la publicité qui devrait être soumis aux députés pour débat. Une réglementation qui s'impose vu l'anarchie qui règne dans le marché de la publicité. «Une telle situation est générée, indique-t-il, par l'absence d'un code de l'information devant donner lieu à la promulgation de lois relatives à la publicité». Il a rappelé, dans ce sens, l'existence de textes qui régissent la publicité de manière «partielle» dans le but de protéger le consommateur S'agissant des messages publicitaires et de la protection du citoyen d'éventuelles déviations publicitaires, le ministre a souligné qu'aucun manquement aux dispositions de l'article 26 de la loi N° 90-07 n'a été enregistré, à ce jour. Mettant l'accent sur l'investissement étranger dans le secteur de la publicité en Algérie, le ministre a fait savoir qu'il est régi par les dispositions de la loi de finances complémentaire 2009 qui oblige tout investisseur étranger à s'associer à 51% avec un ou plusieurs partenaires nationaux, tout en indiquant que le transfert des bénéfices en devises par les investisseurs étrangers est soumis aux lois promulguées par les autorités compétentes. Interrogé sur la couverture des activités des partis politiques et des associations locales par la Télévision qui «favorise» certaines parties, le ministre de la Communication a tenu à défendre la politique adoptée par cette entreprise «d'information publique». «La Télévision algérienne est la propriété de tous. C'est une entreprise de service public qu'elle assure conformément à un cahier de charges et ne peut, de ce fait, faire de distinction dans le traitement quotidien des évènements», a-t-il répondu. Au vu du volume d'informations que la Télévision est tenue d'assurer, le ministre a souligné qu'il était évident que l'entreprise adopte certaines normes et règles dont la toute première concerne la densité des activités. Les partis politiques, notamment les groupes parlementaires, sont forcément plus présents à la télévision, a expliqué M. Mehal, précisant que «cela ne signifie pas que les activités des autres partis ne sont pas couvertes, mais la couverture est assurée à condition que ces derniers disposent d'un statut juridique». S'agissant de la deuxième règle, celle-ci concerne, selon le ministre, la structure de diffusion des informations et le temps imparti à chaque sujet, citant l'exemple de la couverture télévisuelle des échéances électorales basée sur des règles que prévoit la loi électorale et qui sont appliquées par la commission nationale chargée des élections qui travaille en collaboration avec la Télévision algérienne. M. Mehal a dégagé toute responsabilité de la Télévision quant à la couverture des activités des associations, et des partis politiques. Leur couverture par ce média dépendra du taux de représentativité au niveau national et à la densité de leurs activités.